Manifestation «avortée» en Côte-d’Ivoire: Au moins 6 femmes interpellées puis relâchées

Anselme BLAGNON

Au moins six femmes de l’opposition ivoirienne ont été interpellées [et relâchées selon les dernières informations] vendredi à Cocody (Est d’Abidjan), lors d’une marche avortée contre une nouvelle candidature du chef de l’Etat Alassane Ouattara à la présidentielle du 31 octobre, peu après la suspension par le gouvernement, de « toutes les manifestations sur la voie publique ».

Vers 7 h 30 (locale, GMT), la police déployée en grand nombre demandait à une vingtaine de femmes réunies au carrefour de la Société pour le développement minier (Sodemi) de quitter les lieux, interpellant au moins deux manifestantes, après des altercations.

Jeudi, des femmes des partis et groupements politiques de l’opposition en Côte d’Ivoire ont annoncé le maintien de leur marche de protestation, malgré la décision du gouvernement de suspendre les manifestations sur la voie publique à compter du 19 août jusqu’au 15 septembre, les autorisant désormais dans des « enceintes closes ou les espaces dédiés et sécurisés ».

Au nombre des femmes interpellées figurent quatre femmes de la direction du Part démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) qui ont été conduites à la préfecture de police, selon une cadre du parti à ALERTE INFO.

« Nous sommes dans un pays non démocratique », a estimé la secrétaire exécutive des femmes du PDCI, Adèle N’Dabian, face à la presse, évoquant des femmes « embarquées » et « traumatisées » par les forces de défense et de sécurité.

Poursuivant Mme N’Dabian, a souligné que les femmes de l’opposition ne baisserons pas les bras » tout en demandant à la communauté internationale » de ne pas attendre « le pire » avant d’ »intervenir ».

Des images de manifestation dans des localités de l’intérieur du pays sont relayées sur les réseaux sociaux.

A l’appel de quelques organisations de la société civile et de leurs leaders politiques, des partisans de l’opposition avaient déjà manifesté le 13 août dans plusieurs villes du pays pour protester contre la candidature du président Alassane Ouattara.

Ces manifestations avaient tourné en des affrontements intercommunautaires dans certaines villes faisant six personnes mortes dans ces violences, 173 autres blessées, 1.500 déplacées internes et 69 ont été interpellées, selon le porte-parole du gouvernement Sidi Touré.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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