Le Projet de mobilité urbaine d’Abidjan en Côte-d’Ivoire coûtera 530 millions de dollars sur 6 ans

(Agence Ecofin) – La Côte d’Ivoire va investir 530 millions de dollars dans le Projet de mobilité urbaine d’Abidjan (Pmua), soutenu financièrement à 75% par la Banque mondiale et l’AFD. Prévu pour durer six ans, il inclura la réalisation d’une ligne de BRT sur 20 km et la réorganisation de la SOTRA.

Le Projet de mobilité urbaine d’Abidjan (Pmua) rentrera dans sa phase active très bientôt. Cette semaine, le coordonnateur adjoint du Pmua, Ali Coulibaly, a procédé au lancement de l’opération de recensement des acteurs du transport qui opèrent sur l’ensemble du territoire national.

Selon le ministère des Transports, le projet va mobiliser 530 millions de dollars sur une période de six ans. Initié pour décongestionner la mégapole à croissance rapide, le Pmua bénéficie d’un financement de 300 millions USD de la Banque mondiale et 100 millions USD de l’Agence française de développement (AFD).

Dans son exécution, il se déclinera en quatre composantes principales. La première consistera en la construction d’une ligne de BRT Est-Ouest de 20 km qui va relier Yopougon, la plus grande commune et la plus peuplée à l’ouest d’Abidjan, et Bingerville à l’extrême est en passant par le Plateau (le centre des affaires). Le coût des travaux est évalué à 380 millions USD dont au moins 130 millions USD sont attendus d’un partenaire privé dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP).

La deuxième composante, d’un budget de 75 millions USD, vise l’appui au renforcement de la SOTRA (Société des transports abidjanais) et la restructuration du système de rabattement vers les lignes de transport de masse. Le Pmua couvrira également l’organisation du secteur des transports artisanaux avec l’appui au renouvellement de la flotte de taxis et de minibus, pour un montant de 50 millions USD. Enfin, 25 millions USD seront alloués au développement du capital humain et à l’appui opérationnel.

Selon une étude de la Banque mondiale, une amélioration de la mobilité à Abidjan de l’ordre de 20% pourrait accroître la croissance économique du pays d’au moins 1%, avec des gains proportionnellement plus élevés pour les plus démunis.

Romuald Ngueyap

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