Désinformation en période électorale: Ndi, Cei, Oidh et des ONG en guerre contre les fausses nouvelles

La cérémonie de lancement du projet de lutte contre la désinformation en ligne en période électorale a eu lieu lundi à l’hôtel La Rose Blanche d’Angré. Les participants ont eu droit à un état des lieux du phénomène des fausses nouvelles et fausses informations véhiculées par les réseaux sociaux et les médias en ligne en période électorale.

A l’ouverture des travaux qui ont réuni plus de 45 personnes, le directeur résident du  »National Democratic Institute » (Ndi), Kévin Adomayakpor s’est inquiété de la montée d’un phénomène qui, si l’on n’y prend garde, risque de détruire la cohésion sociale. Pourtant, dit-il, l’information est source de pouvoir et participe à la liberté. « Quand les informations sont fausses, elles peuvent avoir un impact négatif sur la démocratie », a-t-il analysé, invitant les gouvernants, les acteurs politiques et les citoyens à jouer pleinement leur rôle. Ce rôle, fait-il savoir doit interpeller notre responsabilité à tout moment en ne publiant pas les informations choquantes, les appels au meurtre, l’incitation à la révolte…

Le secrétaire général de la Commission électorale indépendante (Cei), Fofana Brahima qui participait à cette activité a, pour sa part, analysé que la désinformation met à mal l’unité nationale et la cohésion sociale et qu’il suffit aujourd’hui de parcourir les réseaux sociaux pour se rendre compte d’un phénomène qui selon le consultant Israël Guébo n’est pas nouveau en soi. Selon M. Fofana, la Cei est particulièrement une cible privilégiée de l’industrie de la désinformation. Il rappelle à cet effet que la Commission électorale a simplement pour vocation d’organiser des élections crédibles et transparentes conformément à la loi électorale et qu’elle n’invente rien. « La Cei tient à rassurer de son engagement à conduire avec détermination sa mission dans l’intérêt supérieur du pays », a-t-il exprimé sa profession de foi à ceux qui seraient tenter d’accuser l’organe électoral de dérives.

Après la présentation par l’Observatoire ivoirien des droits de l’homme (Oidh) d’une étude sur l’état des lieux des fakenews, des pistes de réflexion ont été élaborées pour atténuer la désinformation par les médias sociaux. Entre autres solutions, assurer la veille pour signaler à Facebook ou à tout régulateur les groupes ou individus colporteurs de fausses nouvelles – La sanction des dérives en ciblant non pas les seconds couteaux mais les vrais auteurs de ces fausses informations.

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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