Renonciation en cascade en Côte-d’Ivoire: Le candidat de l’Upci jette l’éponge et accuse

Au moins trente six rendez-vous ont été pris avec la commission électorale indépendante pour le dépôt de candidature. Au sprint final, ils seront moins à déposer effectivement leurs dossiers au regard des défections pour telle ou telle raison.
Dimanche en conférence de presse, Soro Brahima de l’Upci, l’homme qui fut le premier à dire non au Rhdp de Ouattara, a déploré des conditions malsaines d’organisation du scrutin et annoncé son  »retrait du processus électoral ». Du moins provisoirement, selon sa déclaration face à la presse. Le président de l’Union pour la Côte d’Ivoire fait savoir que depuis que le parrainage des candidatures a été envisagé, son parti s’était mis en relation avec des partis d’ici et d’ailleurs expérimentés en la matière pour en appréhender les contours. C’est donc sans coup férir que l’Upci a obtenu les parrainages de son candidat dans plus de 17 régions du pays et au-delà du 1% requis. Toute chose pour signifier que ni le parrainage encore moins le cautionnement de 50 millions de FCFA ne constituent guère le frein à sa candidature. Ce qui pose problème, a-t-il pointé du doigt, c’est plutôt les conditions non réunies pour une élection apaisée. Entre autres, l’exclusion de principaux candidats, l’emprisonnement de leurs partisans, l’absence d’un dialogue constructif entre les acteurs politiques. Il accuse Ouattara de toutes les contorsions du processus électoral et l’invite au dialogue en vue de favoriser un climat apaisé.  »Il y a encore le temps de dialoguer », a-t-il insisté.  »Le sujet, ce n’est pas qui va être président. C’est comment nous faisons pour apporter la paix en Côte d’Ivoire. Ce qui s’impose, quel que soit l’impératif des délais, il y a lieu de prendre des mesures d’apaisement », a-t-il explicité sa position. Pour cet avocat et ancien douanier, qui interpelle directement Alassane Ouattara, diriger ce n’est pas réduire l’opposition au silence où à l’exil. Pour lui enfin, le 3e mandat ne pose pas seulement un problème constitutionnel mais également un problème d’éthique, le président ayant déshonoré selon lui la parole donnée. Aussi a-t-il appelé à l’application stricte des recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples à savoir la recomposition de la commission centrale de la Cei et la reprise du vote des dirigeants des commissions locales.

Au même moment où M. Soro donnait sa conférence de presse, le prétendant Jean Yves Dibopieu, ancien membre de la galaxie pro-Gbagbo et candidat de Icon, son mouvement politique, annonçait lui aussi son retrait pour les mêmes raisons. Mais ce dernier dénonçait en plus le cautionnement de 50 millions qui relève, selon lui, de la ploutocratie que de la démocratie.
Idem pour Annick Pety Koutouan, conseillère municipale à Attécoubé qui s’est aussi désistée.

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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