Les partisans de Soro mettent en garde le Conseil constitutionnel

Au dernier jour de dépôt de candidature pour la présidentielle du 31 octobre 2020, le staff du prétendant Guillaume Soro en exil en France ont pris rendez-vous avec la Cei. Conduit par la coordinatrice par intérim Minata Koné épouse Zié, ledit staff a été reçu sous le coup de 12h. Après le dépôt proprement dit du dossier dans les mains des responsables de la Commission électorale, Koné Minata a lu une déclaration face à la presse au nom du président de Gps, le mouvement que dirige l’ex président de l’Assemblée nationale. Elle a qualifié ce dépôt de candidature d »’acte de bravoure » au regard du contexte dans lequel intervient cet événement. Après avoir dénoncé les différentes péripéties qui ont précédé la radiation du nom de Soro de la liste électorale et qui fait de lui un candidat recalé d’avance, Mme Zié a interpellé le conseil constitutionnel qui va analyser les candidatures sur la  »lourde responsabilité  » qui est la sienne.  »Nous espérons que cette vérité saura habiter le conseil constitutionnel au moment où il devra prendre sa décision », a-t-elle déclaré.

Plus incisif encore, le conseiller de Guillaume Soro, l’honorable Sié a mis en garde le conseil constitutionnel contre le rejet de la candidature de Guillaume Soro.  »Nous voulons dire au conseil constitutionnel que nous sommes en Côte d’Ivoire. Laissez les ivoiriens competir… Nous n’accepterons pas que le dossier de Guillaume Soro soit rejeté pour du n’importe quoi. Les Ivoiriens n’accepteront pas le rejet des candidats significatifs. Il s’agit de Guillaume Soro, il s’agit de Laurent Gbagbo, de Henri Konan Bédié », a averti ce proche de l’ex Pan ragaillardi par la mobilisation des militants de Gps aux abords de la Cei.
Selon ses représentants Guillaume Soro aurait recueilli plus de 350 mille parrainages à travers plusieurs régions du pays.
Ironie du sort, la candidature du président de Gps sera analysée par celui-là même qui fut son numéro deux dans l’ancienne rébellion des Forces nouvelles, le magistrat Koné Mamadou devenu président du conseil constitutionnel, nommé par Alassane Ouattara.

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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