« Ma réintégration sur la liste électorale est obligatoire » (Soro)

Anselme BLAGNON

L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro, dont la candidature à la présidentielle du 31 octobre a été rejetée par le Conseil constitutionnel, après sa radiation de la liste électorale, estime que sa « réintégration » dans le fichier est « obligatoire », après la décision rendue par la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP).

« Ma réintégration dans la liste électorale est obligatoire », a dit Soro jeudi à Paris Soro, lors d’une conférence de presse, estimant que les « décisions de la CADHP s’imposent à la Côte d’Ivoire ».

Au lendemain du rejet de sa candidature, la Cour africaine a demandé à l’Etat ivoirien de « prendre toutes les mesures nécessaires en vue de lever immédiatement tous les obstacles empêchant », l’ex-Premier ministre exilé en France de « jouir de ses droits d’élire et d’être élu notamment lors de l’élection présidentielle d’octobre ».

L’institution de l’Union africaine basée à Arusha, a également ordonné à la Côte d’Ivoire de « surseoir à l’exécution des actes » pris contre le leader de Générations et peuples solidaires (GPS, opposition) visé par un mandat d’arrêt international, « jusqu’à » sa « décision sur le fond de la cause. »

Lundi soir, la Cour constitutionnelle a rendu public la liste définitive des candidats retenus au scrutin présidentiel, lors d’une audience publique.

Sur les 44 dossiers réceptionnés par l’institution, seuls ceux du président sortant Alassane Ouattara qui brigue un 3e mandat, du patron du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) Henri Konan Bédié, du chef du Front populaire ivoirien Affi N’ guessan et de l’ancien député Bertin Kouadio Konan dit KKB, ont été validés.

La juridiction a invalidé les dossiers de candidature de l’ancien président Laurent Gbagbo et son ex-Premier ministre, en raison de leur radiation de la liste électorale.

Condamné par contumace le 22 avril à 20 ans de prison ferme, 4,5 milliards de FCFA d’amende, cinq ans de privation de ses droits civiques et d’inéligibilité pour détournement de deniers publics, recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux, Guillaume Soro a été retiré de la liste électorale.

Le 29 avril, la Côte d’Ivoire a décidé de « retirer sa déclaration de compétence de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples » suite « aux graves et intolérables agissements » de la Cour africaine, qui a ordonné la suspension des mandats d’arrêts contre Soro et 19 de ses proches.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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