Depuis l’Europe, Blé Goudé appelle à la mobilisation le 10 octobre en Côte-d’Ivoire

Anselme BLAGNON

Le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP, opposition), Charles Blé Goudé, a invité samedi en duplex de La Haye où il est en liberté sous condition, à la mobilisation lors du meeting de l’opposition ivoirienne prévue le 10 octobre à Abidjan pour réclamer le « report des élections et l’ouverture d’un dialogue. »

« Nous allons nous mobiliser dans la légalité. Je soutiens le meeting qui aura lieu le 10 octobre », a dit Blé Goudé, invitant les militants de l’opposition à « envahir le stade Félix Houphouët Boigny dans la discipline pour dire oui au report des élections et à un dialogue national inclusif ».

Le leader du Cojep, intervenait lors d’un meeting de sa formation politique au stade d’Anono dans la commune de Cocody (Est d’Abidjan), pour exiger le report du scrutin.

Depuis la validation de la candidature du président Alassane Ouattara à un troisième mandat à la présidentielle du 31 octobre, toutes les sensibilités de l’opposition, à l’exception du candidat indépendant Kouadio Konan Bertin, appellent à des manifestations et à la désobéissance civile.

Les opposants réclament les dissolutions des deux institutions chargées d’organiser et de valider le processus électoral, notamment la Commission électorale indépendante (CEI) et le Conseil constitutionnel, ainsi que le retrait de la candidature de M. Ouattara.

Dans cet élan, l’opposition annonce un grand rassemblement le 10 octobre au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, d’une capacité de 35.000 places, pour réaffirmer son rejet de la candidature du porte-étendard du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, pouvoir).

En Côte d’Ivoire, le climat politique est tendu, après l’annonce le 06 août de la candidature du président sortant avec des violences qui ont fait « au moins cinq morts et 104 blessés.

Malgré ces tensions Alassane Ouattara a assuré que le scrutin « se déroulera dans le calme et dans la transparence le 31 octobre », conformément à la Constitution.

« A quoi ça sert d’organiser les élections le 31 octobre, quand le 1er novembre est incertain ?, s’est interrogé Blé Goudé, appelant de nouveau à l’organisation des assises nationales qui permettraient de rechercher un consensus.

L’Union européenne, l’ONU et les Etats-Unis ont appelé à l’organisation d’un scrutin « impartial, transparent, inclusif et équitable, emportant l’adhésion de tous les citoyens ».

Dans un rapport, l’ONG International crisis group (ICG) a préconisé le report de la présidentielle ivoirienne et l’ouverture d’un dialogue entre les différentes parties, estimant que « les conditions actuelles ne permettent pas la tenue d’un scrutin apaisé.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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