Pourquoi la FIFA suit avec intérêt la finale de la coupe de Côte-d’Ivoire du samedi 31 octobre (humeur)

Humeur et Football

La FIFA suit avec beaucoup d’intérêt la finale de la coupe nationale de football prévue pour le samedi 31 octobre 2020 en Côte d’Ivoire, un pays africain de l’ouest. L’intérêt de l’instance internationale pour ce grand petit pays s’explique, non seulement par la qualité des athlètes, dont certains évoluent dans les plus grands clubs de la planète, dont FC FMI et FC Crédit-Suisse, mais aussi par l’adaptation qui y est faite des règles du sport-roi.

Après les phases qualificatives et éliminatoires qui s’étendent sur quatre ans, la finale s’y déroule chaque cinq ans. Une quarantaine d’équipes étaient en lice – quarante-quatre plus précisément – dans cette compétition.

Après les manches éliminatoires, le quatuor suivant s’est imposé pour les phases finales : le Racing FC, Ivoirité FC, les 3 frères ennemis et l’Attiéké Club.

Chaque camp prépare l’événement à sa manière : pendant que le champion en titre, le Racing multiplie les rencontres amicales à l’intérieur du pays et à l’extérieur, dans de grandes capitales telles que Paris, Rome, Washington ou encore New York, les outsiders réfléchissent à toutes sortes de combines pour lui ravir le titre.

C’est ainsi que deux formations – la dernière équipe s’étant désolidarisée du mouvement – ont procédé au recrutement, hors mercato, des meilleurs éléments d’une équipe éliminée depuis (pour excès de cartons rouges), en vue de jeter le discrédit sur la fédération ivoirienne de football, l’Amicale des arbitres et même l’Office ivoirien des sports, les accusant de favoritisme. Ayant fait chou blanc sur tapis vert, ils saisiront quand même la FIFA, aux fins de contester les conditions d’organisation des joutes finales.

Pour parvenir à ses fins, le duo contestataire joue son va-tout, puisqu’il a plusieurs cordes à son arc. D’abord, au niveau des revendications, il exige de pouvoir disposer du droit imaginaire de faire le classement du champion sortant : choisir lui-même les joueurs qui seront sur le terrain, l’entraîneur, les soigneurs, et même ceux qui seront sur le banc de touche. Ensuite, pour éviter de mauvaises surprises, au cas où, malgré son énormité, cette faveur leur était accordée, les enfants terribles du football ivoirien veulent choisir eux-mêmes le stade où se déroulera le tournoi, la couleur des maillots, les ramasseurs de balle, la musique, le ballon, jusqu’au contrôle de l’accès au stade par les supporters des deux équipes (histoire de s’assurer les autres ne crieront pas trop fort pour soutenir leur équipe).

Toutefois, s’il n’obtient pas gain de cause, le duo infernal entend lâcher ses hooligans sur le stade. Drogués et ivres, ils seront chargés de s’attaquer aux supporters du camp adversaire, de détruire les infrastructures du stade, de s’attaquer aux agents des forces de l’ordre et de descendre sur la pelouse.

Bien entendu, ce chantage ne peut prospérer et ils en sont conscients. Car leur objectif n’est pas de remporter le trophée, mais de gâcher le spectacle. La stratégie : pousser les forces de sécurité à commettre des bavures en rétablissant l’ordre, ou alors, susciter une riposte chez les supporters de l’adversaire. Ils auraient ainsi quelques martyrs à brandir pour ternir la victoire du Racing qui se dessine, et lui donner un arrière-goût amer.

Comme quoi, le Fair-play est tout sauf l’esprit cultivé par les athlètes ivoiriens. Face à ce spectacle, le pauvre baron Pierre de Coubertin doit se retourner dans sa tombe, lui qui pensait que l’essentiel n’était pas de gagner, mais de participer à une compétition sportive.

Une mission de haut niveau de la FIFA vient de séjourner sur les bords de la lagune Ebrié. Après avoir échangé avec toutes les parties, elle a quitté Abidjan en souhaitant une bonne finale au public ivoirien…

Koné Seydou

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