Présidentielle du 31 octobre: Voici les 5 tendances de désinformation observées en Côte-d’Ivoire (OIDH, observatoire)

Ce sont au total, quarante-trois cas de désinformation qui ont été identifiés par l’équipe de veille de l’Observatoire ivoirien des droits de l’homme, pour cette seule période électorale. Ces désinformations pour la plupart, ont eu ou étaient susceptibles d’avoir un impact sur la vie sociopolitique, particulièrement sur le bon déroulement du processus électoral de 2020.

Le rapport a été effectué lors de la collecte des parrainages suivie du dépôt et de la validation des candidatures.

Cette période d’observation selon l’OIDH a révélé une persistance de profusion de fausses informations dont le point culminant est intervenu après la décision du Conseil constitutionnel.

Ces contenus « fabriqués qui représentent 45 % des cas de désinformation observés ont consisté, pour la plupart, à diffuser des rumeurs infondées et à attribuer des propos mensongers à des personnalités politiques »

« Au nombre des exemples y afférant, l’on peut citer la fausse déclaration attribuée à Francis Wodié le 16 septembre 2020 à la suite de la décision du Conseil constitutionnel et la rumeur relative à la remise de passeport de Laurent Gbagbo et Blé Goudé par la Cour Pénale Internationale le 1er octobre dernier« , indique le communiqué publié le vendredi 16 octobre 2020.

« La deuxième tendance de désinformation observée se rapporte à certains propos ou contenus qui ont été manipulés afin de tromper l’opinion ou de nuire. Cette tendance a représenté 23 % des cas de désinformation identifiés. Dans le cadre de cette tendance de désinformation, l’OIDH a observé des contenus manipulés relatifs au nombre total de parrainages citoyens collectés par certains partis politiques », explique la note.

La troisième tendance de désinformation observée par l’équipe de veille de l’OIDH a eu comme procédé, l’utilisation d’images authentiques dans un contexte erroné. Cette tendance qui représente 18 % des cas de désinformation identifiés a été observée notamment lors de la récente visite du président de République, Alassane Ouattara à son homologue français Emmanuel Macron à Paris. Les images prêtées à cette rencontre dataient pour certaines d’avril 2018. À ce cas s’ajoutent les images contextuellement erronées attribuées aux manifestations déroulées le 15 septembre 2020 dans certaines villes de l’intérieur contre la décision du Conseil constitutionnel (comme ce fut le cas de la ville de Bonoua et Guiglo).

La quatrième tendance observée, qui elle, représente 9 % des cas de désinformations concerne la diffusion de fausses informations dont le contenu imite de véritables sources d’informations. Relativement à cette variante de désinformations, l’équipe de monitoring de l’OIDH a identifié, à la veille de l’investiture du candidat du RHDP, un faux communiqué annonçant le report de ladite cérémonie.

Enfin, la cinquième tendance observée a porté sur le cas des articles ou publications dont le contenu ne corrobore pas le titre. Relativement à cette variante de désinformation, l’OIDH a identifié un article d’un média en ligne dont le titre annonçait le retrait de la candidature de Guillaume Soro de la présidentielle d’octobre 2020. Le titre proposé par la rédaction de ce média ne corroborait pas le contenu de l’article créant ainsi un écart et prêtant à confusion. Cette tendance représente 5% des cas observés.

L’OIDH met en œuvre avec l’appui financier du National Endowment for Democracy (NED) et le soutien technique du National Democratic Institute (NDI), un projet dénommé: “Projet de lutte contre la désinformation en ligne en période électorale”. Entamé depuis le 1er juin 2020, ce projet vise à atténuer les effets des fausses informations. L’Oidh a observé la phase de revision de la liste électorale (la première phase) et la seconde phase relative à la collecte des parrainages suivie du dépôt et de la validation des candidatures.

Sandra Kohet
7info.ci

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