Côte-d’Ivoire: Pour KKB « La désobéissance civile montre son vrai visage »

Par Marcel Appena

Le candidat indépendant à la présidentielle dénonce les violences qui ont cours actuellement, à la faveur de la campagne présidentielle.

Le candidat Kouadio Konan Bertin s’est prononcé sur la recrudescence de la violence ces derniers jours, dans le cadre de la campagne électorale actuellement en cours. « Nous sommes à dix jours de la fin de la campagne et vous constatez une réelle montée de la violence. (..) Il y a de quoi être inquiet », a-t-il déploré le dimanche 18 octobre, au cours d’une déclaration faite au terme d’une rencontre avec une délégation de la Cedeao conduite par la ministre ghanéenne des Affaires étrangères.

En plus, il a indiqué qu’il n’est pas épargné lui-même par la violence. « Nous sommes victimes de menace tous les jours. Les éléments de notre équipe sur le terrain sont aussi attaqués. Lorsqu’un Ivoirien perd la vie du fait de ces violences, nous sommes tous interpellés », s’est-il offusqué, en pointant du doigt la « désobéissance civile qui montre ainsi son vrai visage ».

Pour Kouadio Konan Bertin, il est fort regrettable que ce soit toujours les autres pays qui, depuis une trentaine d’années, viennent toujours au chevet de la Côte d’Ivoire. « Cela est loin de donner une image reluisante de notre pays. Houphouët-Boigny n’est quand-même pas parti avec le génie politique ivoirien ! », s’est-il exclamé.

KKB a, par ailleurs, déploré le fait que la jeune génération de politiciens ivoiriens dont il est un des porte-flambeaux, a du mal à comprendre que leurs aînés n’arrivent pas à s’accorder sur la gestion de la vie politique ivoirienne.

En outre, le candidat indépendant a affirmé que depuis fort longtemps, il a attiré l’attention des hommes politique sur l’échéance du 31 octobre. « Une élection ne se prépare pas en dix jours. Pourquoi avoir attendu à quelques jours de cette échéance pour provoquer une situation qui débouche sur des dégâts humains et matériels ? », s’est-il interrogé.

Kouadio Konan Bertin a affirmé qu’au cours de la rencontre avec les émissaires de la Cedeao, « nous avons fait l’état des lieux avec la délégation », a-t-il dit ; en ajoutant qu’il a bon espoir qu’à la fin de ces rencontres, une issue heureuse sera trouvée à la situation délétère. « Nous espérons que la sagesse va finir par habiter tous les hommes politiques », espère-t-il. Seulement, précise le candidat, « rien ne tombera du ciel. La Cedeao, aussi dévouée qu’elle soit, ne viendra pas trouver des solutions clés en main à la place des Ivoiriens. »

Aussi a-t-il fait savoir que « c’est au peuple de Côte d’Ivoire, c’est à la classe politique ivoirienne de faire preuve d’imagination, pour trouver le bon chemin qui permettra à notre pays de sortir des sentiers battus ». Celui qui dit avoir pris son bâton de pèlerin pour appeler au dialogue depuis au moins trois ans, a donc vivement encouragé les acteurs politiques ivoiriens à mettre tout en œuvre pour que le scrutin du 31 octobre soit organisé de façon apaisée.

Après une première mission conjointe Cedeao, Ua, Ue, dans le cadre de la présidentielle en Côte d’Ivoire, une mission ministérielle de la Cedeao a entamé, le dimanche, une autre visite en terre ivoirienne. La délégation est conduite par Ayorkor Botchwey, ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale du Ghana. Elle est aussi présidente du Conseil des ministres de la Cedeao.

Fratmat

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