La CEDEAO a « ignoré les revendications de l’opposition », selon Assoa Adou (Fpi)

Anselme BLAGNON

Le secrétaire général de la frange pro-Gbagbo du Front populaire ivoirien (FPI), Assoa Adou a accusé mardi à Abidjan la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), d’avoir ignoré les revendications légitimes de l’opposition ivoirienne qui a appelé au boycott actif de la présidentielle du 31 octobre, au terme de sa mission dans le pays, lors d’une conférence de presse.

« Non ! Mesdames et messieurs des missions de la CEDEAO, vous ne rendez pas service à l’Afrique par vos conclusions qui ignorent les revendications légitimes de l’opposition ivoirienne », a dit M. Adou, estimant que c’est « une honte » pour le continent.

Lundi, la mission de la CEDEAO a « exhorté » les deux principaux candidats de l’opposition à la présidentielle, l’ex-président Henri Konan Bédié et l’ancien Premier ministre Affi N’Guessan à « reconsidérer sérieusement la décision de boycotter l’élection et l’appel à leurs partisans à se lancer dans la désobéissance civile pour protester contre le processus électoral », au terme d’une visite de 48 heures.

La délégation diplomatique, tout en invitant Bédié et Affi à « œuvrer de façon sérieuse pour parvenir à un consensus », estime qu’ils « pourraient ne pas être en mesure de contrôler les excès qui résulteront de leur appel à la désobéissance civile ».

Ces opposants qui soutiennent ne pas être « concernés par le processus électoral en cours », ont appelé leurs militants à « empêcher la tenue de toute opération liée au scrutin et à mettre en application le mot d’ordre de boycott actif par tous les moyens légaux ».

Ils réclament le retrait de la candidature du président Alassane Ouattara à un troisième mandat, la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI), la dissolution du Conseil constitutionnel, « inféodés » au pouvoir, le report du scrutin présidentiel et l’ouverture d’un dialogue.

Aux différents préalables posés, l’institution sous-régionale a invité différentes les parties qui doivent « œuvrer de façon sérieuse pour parvenir à un consensus », en vue d’une élection transparente, crédible et inclusive, à se « focaliser sur des points réalistes ».

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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