Comment simplifier l’envoi de colis dans les zones les plus reculées en Côte d’Ivoire ?

Comment simplifier l’envoi de colis dans les zones les plus reculées ? A l’heure du commerce électronique dominé par des échanges accélérés, Keyopstech, une start-up installée en Côte d’Ivoire, a mis en place une application pour le transfert de colis et de courriers. Depuis 2018, une solution innovante d’envoi de colis à travers les compagnies de transport est possible grâce à cette start-up qui est aujourd’hui une source d’emplois pour les jeunes, explique Cynthia Aissy, directrice régionale de Keyopstech. « Au début on était trois, donc en 2018. Aujourd’hui, on est une vingtaine de personnes. Avec principalement d’aucun dans le département des opérations, avec un département commercial, avec un département qu’on appelle l’expérience clients, parce que le client est au centre vraiment de ce que nous avons développé. Donc on est aujourd’hui une vingtaine de personne plus une équipe également au Mali depuis 6 à 7 mois. On s’est rendu compte en fait que le marché ivoirien dans ce domaine était mature. Et on s’est rendu compte également que les compagnies de cars qui desservent l’intérieur du pays étaient très nombreuses, qu’il y’avait quand même une forte demande de mobilité et les transporteurs étaient très enthousiastes, qu’on a décidé de monter le siège ici à Abidjan en Côte d’Ivoire. » Plusieurs compagnies de transport terrestre à Abidjan ont souscrit à cette solution, pour mettre de l’ordre dans leur service courriers et colis sans que cela n’impacte le client.

Une application mobile – Selon Cynthia Aissy « KeyOpsTech a breveté une solution innovante qu’on appelle kotscan. Une simple application mobile qui permet à un transporteur de pouvoir tracer et livrer des colis. » « La particularité en fait de notre application ce n’est pas de la géolocalisation pure comme on peut le connait. C’est plus ce qu’on appelle du transfert de responsabilité », note la directrice régionale de Keyopstech avant de souligner « si je prends l’exemple des compagnies de cars qui sont la majorité de nos clients aujourd’hui donc qui sont des transporteurs informels. Aujourd’hui, les guichetières quand on y va, elles ont deux, trois smartphones, donc on va télécharger l’application sur son téléphone. Donc elle crée le colis sur l’application. Elle peut même créer du colis si il y’a coupure d’électricité. Ensuite toutes ces données vont être synchronisées et vont permettre au transporteur et au client final de pouvoir suivre son colis. Et dès que le coli va arriver à destination, aussi bien vous, que votre destinataire va recevoir un sms. Ce qui lui permet de se déplacer quand le colis est arrivé en gare. Donc j’offre une technologie aux transporteurs adaptée à ce qu’ils font habituellement de manière traditionnelle. » Romaric Désiré Ayé Yapi, vingt ans révolus, est l’un des agents sur le terrain en contact avec la clientèle. Il explique que le plus difficile est de convaincre les responsable des différentes compagnies de cars à accepter leur solution et d’abandonner les vielles pratiques. « Nous assurons le suivi au quotidien, pour voir si les utilisateurs, les guichetiers en particuliers arrivent à bien maîtriser l’application sur le terrain. Et aussi par derrière le responsable du service courrier arrive à piloter l’activité à travers le back-office. La grosse difficulté, c’est que, il n’y’a pas mal qui ont arrêté très tôt les études. Donc on essaie d’apporter un cours de pédagogie. Donner quelques outils, des astuces pour pouvoir maîtriser l’application. Les amener à maîtriser leur smartphone eux même. Et s’ils maitrisent leur smartphone c’est sûr qu’ils pourront maîtriser l’application.’’

Nouvelles méthodes de travail – Le transfert de colis de manière archaïque trouvait ses limites dans la perte de nombreux colis. Un problème que l’innovation de Cynthia Aissy vient solutionner pour le bonheur des transporteurs et des clients. « A chaque fois qu’une action va être posée sur le colis, qu’il est donné de main à main à quelqu’un qui va aller le déposer, il y’a un système de scan qui va se faire et qui va permettre de savoir que c’est par exemple Amy qui est à la gare d’Adjamé qui est responsable en ce moment du colis. Donc si jamais il y’a une perte ou un retard on sait que c’est Amy vers qui on va se tourner. Pour aller voir ce qui se passe. Donc c’est comment anticiper avant même que le client appelle ou se plaigne. » Après le succès de l’implantation de sa solution de transfert de colis en Côte d’ivoire et au Mali, Cynthia Aissy et son équipe envisagent d’ouvrir avant la fin de l’année un bureau au Ghana

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