En Côte-d’Ivoire Bédié (86 ans) de plus en plus contesté par les « 40-60 ans » du PDCI-RDA

Pourquoi Bédié est contesté en son parti

Réservé aux abonnés Par Benjamin Roger | Jeune-Afrique

Tenus à l’écart des décisions stratégiques, les jeunes cadres du PDCI ruminent leur amertume à l’égard d’Henri Konan Bédié et se préparent, prudemment mais sûrement, à prendre la relève.

On les a peu entendus quand une vingtaine de personnes ont été arrêtées au domicile abidjanais d’Henri Konan Bédié, le 3 novembre. Pas davantage quand leur aîné de 86 ans, président désigné du Conseil national de transition (CNT) formé après l’annonce de la réélection d’Alassane Ouattara, a tenté d’engager le bras de fer avec le pouvoir. Ni quand il a rencontré le chef de l’État à l’hôtel du Golf, le 11 novembre, en vue d’amorcer un dialogue – officiellement suspendu, mais qui continue en coulisses – pour mettre fin aux tensions postélectorales.

Faut-il voir dans ce silence une forme de désaveu, voire un début de fronde ?

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Les « jeunes loups » sur la touche

Et pourtant. Sous couvert de l’anonymat, le discours de leurs cadets est tout autre. En réalité, voilà des mois que plusieurs « jeunes » cadres du parti – comprendre : ceux qui ont entre 40 et 60 ans – ruminent leur aigreur et critiquent la stratégie adoptée par Bédié et son premier cercle. « Comment voulez-vous que l’on défende des choix auxquels nous n’avons jamais été associés ? », résume un député de la nouvelle génération. Le problème, selon eux, est toujours le même : absence de démocratie interne et toute-puissance du « Sphinx de Daoukro » et de son état-major, Maurice Kakou Guikahué (le secrétaire exécutif du PDCI) en tête.

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