Pourquoi les militants du Rhdp ne doivent pas se tromper de combat en Côte-d’Ivoire

Opinion par Daniel Smith Teguere

Attention ! Les serpents ne sont pas morts : en Côte d’Ivoire, les militants du Rhdp ne doivent pas baisser la garde, ni se tromper de combat ! Dans une famille politique, les ferments de la division, lorsqu’ils existent, se traduisent souvent par une défaite électorale. À l’approcje des élections législatives, les militants du Rhdp ne doivent pas baisser la garde, ni se tromper de combat !

Attention ! Les serpents ne sont pas morts : en Côte d’Ivoire, les militants du Rhdp ne doivent pas baisser la garde, ni se tromper de combat ! Dans une famille politique, les ferments de la division, lorsqu’ils existent, se traduisent souvent par une défaite électorale. À l’approcje des élections législatives, les militants du Rhdp ne doivent pas baisser la garde, ni se tromper de combat ! ​[ Sous le calme apparent, ​une grogne qui monte au sein du Rhdp ] L’élection présidentielle est passée, les Ivoiriens vaquent à leurs occupations. La tension liée à l’effervescence électorale a baissé ces derniers temps. Les violences ou les tentative d’actions de désobéissance civile, ont baissé , ou mme cessé. Désormais les attaques contre le gouvernement et Rhdp ne viennent pas simplement du dernier noyau dur des opposants, mais des militants du parti ouattariste. On constate que des militants physiques et réels du Rhdp, ainsi que des militantes virtuels, ou cyber activistes, expriment des griefs à l’égard des cadres du parti. Ces militants reprochent aux cadres du Rhdp de ne pas partager, d’être égoïstes, de ne rien faire pour eux. Les militants, ceux qui étaient sur le terrain, au contact des populations, en première ligne dans le combat politique, resteraient ainsi les grands oubliés des victoires électorales. Adama Bictogo, proche des militants et qui a toujours su mobiliser les foules lors des congrès, l’a souvent dit : la maladie infantile des partis politiques est d’oublier les militants. Aujourd’hui, si les militants expriment une grogne forte contre les cadres du Rhdp, ils continuent à soutenir le président Alassane Ouattara à qui ils gardent toute leur confiance. Dans un contexte postélectoral, même apaisé, et en période de crise économique et social à cause de la Covid 19, le Rhdp peut-il continuer à laisser les militants nourrir de tels griefs ? Assurément non, car il s’agit d’un signal fort. Chacun sait que le mécontentement de la base nourrit les divisions. ​ Ces griefs arrivent au mauvais moment, car, comme on le dit souvent, « le serpent n’est pas mort ». En effet le serpent n’est pas mort. Le parti gouvernemental doit rester vigilant face au mot d’ordre de boycott actif et de désobéissance civile. À tout moment, les tensions peuvent ressurgir et les violences se reproduire. Attaquer, pour les fragiliser les cadres et responsables du Rhdp, c’est fragiliser l’unité de la famille politique. Parmi les reproches qui sont faits au Rhdp, c’est, lors du concours Cafop de n’avoir pas fait la part belle aux militants du Rhdp. Pourtant ce n’est pas parce que tu es militant du Rhdp que tu dois être déclaré admis à un concours. S’il est vrai que les places sont vendues et qu’il y a « magouille », comme on l’entend souvent, il appartient à l’administration d’enquêter pour confondre les auteurs de tels agissements. Il ne faut pas oublier que le Rhdp est soupçonné de rattrapage ethnique; et qu’il est accusé d’exclure d’autres Ivoiriens, qu’il pratique la discrimination dans le travail ! Il faut, dans une République exemplaire, rejeter tout favoritisme, népotisme et rattrapage ethnique. Ouattara, à travers « ADO Solutions » des années 2011, avait parler de fonder une Côte d’Ivoire nouvelle et de donner naissance à un « Ivoirien nouveau ». C’est là encore un enjeu majeur de ce premier mandat sous l’égide de la IIIè République. Cette IIIè République doit être exemplaire. En attendant, les militants du Rhdp se sentent abandonnés. Ils constatent même que l’administration est truffée de militants de l’opposition qui les narguent. Si je cherche à élargir la réflexion, je constate que le système éducatif de l’Afrique francophone produit des fonctionnaires. Pour les familles et pour les jeunes, or de la fonction publique et de la politique, il n’y a pas d’avenir. L’Afrique anglophone mise sur l’esprit entrepreneurial et le développement du secteur privé pour créer des emplois et assurer le développement économique et social d’un pays. En Côte d’Ivoire, vous remportez une victoire électorale, vous créez des fonctionnaires. À l’époque d’Houphouët-Boigny, l’emploi public a permis de bâtir la Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, ce vieux réflexe ralentit le développement du pays. La polémique sur le concours Cafop peut traduire aussi l’échec des Solutions, en montrant que l’ État semble être resté trop fort , au détriment du secteur privé. L’État produit pourtant de moins en moins de richesses. Il ne fait qu’encaisser … Les militants et activistes du Rhdp, peuvent contribuer à créer la richesse ! Par Daniel Smith Teguere

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