Harmattan et « hausse » du covid-19 en Côte-d’Ivoire: Les populations exhortées au respect des mesures barrières

En raison de la résurgence de la maladie à Coronavirus constatée ces derniers jours, la conseillère du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Edith Clarisse Kouassy, a exhorté les populations au respect des mesures barrières, en vue de se prémunir contre le covid-19 et préserver les acquis obtenus.

C’était à l’occasion du point presse bimensuel du gouvernement sur la pandémie à Coronavirus, le lundi 04 janvier 2021 à Abidjan.
Le ministre Eugène Aka Aouélé, a dit Edith Clarisse Kouassy, encourage également les responsables de tous les espaces qui ont reçu du monde à prendre les dispositions pour procéder à la désinfection des lieux ou faire dépister leurs personnels en cas de risques avérés.

Elle a invité toute personne présentant des signes évocateurs du covid-19 à se rendre dans un des sites de dépistage de proximité ou à appeler les numéros utiles et gratuits (143, 125, 119 et 101).

Concernant le volet sécuritaire, le porte-parole de la Police nationale, le commissaire principal Charlemagne Bleu, a fait le bilan des actions sécuritaires menées, du 16 mars 2020 au 03 janvier 2021. Il a indiqué que ce sont 5 086 maquis, 7 259 bars et boîtes de nuit , 3 225 restaurants et 2 581 hôtels qui ont été contrôlés. Soit un total de 18 143 établissements visités et contrôlés.

Il a également appelé les forces de l’ordre à redoubler de vigilance dans les transports intra et interurbain, aux frontières aériennes, maritimes, terrestres et dans tous les lieux recevant du public.

A la date du 03 janvier 2021, la Côte d’Ivoire compte 22 648 cas confirmés dont 21 998 personnes guéries, 138 décès et 512 cas actifs.

Ministère

Fraternité Matin (Abidjan), par Eric DRO

L’harmattan, vent frais, sec et poussiéreux peut être aussi un vecteur de maladies

Les spécialistes de la météorologie et de l’environnement sont formels. La présence de l’harmattan dans la partie sud du pays est anormale ; et sa prolongation dans le temps (plus d’une dizaine de jours à Abidjan) l’ est encore plus.

En effet, l’harmattan, ce vent frais et sec, souvent violent et chargé de poussière, prend sa source au sahara et souffle essentiellement dans les pays sahéliens et les régions de savanes. Mais pas dans les zones de forêt où le taux d’humidité est élevé.

Malheureusement, depuis quelques années, le sud de la Côte d’Ivoire est soumis aux rigueurs de l’harmattan. Celui de cette année a surpris plus d’un par sa durée (plus d’une semaine à Abidjan) ; alors que d’habitude, ce climat n’ y excède pas deux jours. Qu’est ce qui peut donc expliquer cette « anomalie » ?

Selon les experts de la question, la dégradation très avancée de la nature du fait de la destruction des forêts et donc l’avancée de la savane, serait à la base de cette situation dans la partie sud du pays. Et si rien fait, l’harmattan sera encore plus rude dans les années à venir, et cette situation ne sera pas sans conséquences sur la santé des populations.

Déjà dans la partie septentrionale, cette menace sur la santé est presqu’une réalité aujourd’hui et inquiète plus bon nombre d’habitants.

En effet, selon le Docteur Kouyaté Karim, médecin généraliste, responsable du Centre de dépistage volontaire du CHU de Bouaké que nos confrères de fnci.info ont rencontré pour en savoir davantage sur les impacts de ce climat sur la santé des habitants, l’harmattan entraîne « des épidémies, des affections et affaiblit notamment les muqueuses nasales. Sur l’organisme, il provoque des troubles respiratoires et dermatologiques ».

« Il s’agit des affections comme les plaies dans le nez et les oreilles. Au niveau du système nerveux central, l’harmattan peut provoquer la méningite ; la broncho-pneumopathie au niveau de l’appareil respiratoire, enfin au niveau dermatologique, le dessèchement de la peau, les fentes des pieds, des mains et des lèvres », ajoute-il.

Les personnes les plus vulnérables, aux dires de Dr Kouyaté, sont les plus jeunes et les plus vieux, ceux donc qui ont une protection immunitaire affaiblie. « La tranche d’âge intermédiaire réagit mieux à ce climat », précise-t-il.

Pour remédier à cette situation, il est conseillé selon notre le Dr KOUYATE, de « se protéger les muqueuses nasales en utilisant au mieux des cache-nez, soigner les rhinites en se rendant à l’hôpital, porter des vêtements chauds, utiliser aussi des pommades de corps prescrites par un médecin et se protéger les yeux si possibles ».

Toutefois, il précise : « Toutes les toux ne représentent pas forcément une maladie en ce temps de poussière; il en existe qui sont des effets réactionnaires de l’organisme face à une affection, c’est donc normal parfois d’avoir la toux».

La situation endémique n’est pas « catastrophique en dépit de quelques rhinites et affection respiratoires », souligne-t-il.

Source : http://fr.allafrica.com/stories/200701080771.html

Florent.

Commentaires Facebook