Législatives 2021 en Côte-d’Ivoire: Ça chauffe fort dans les états-majors !

Le top départ du dépôt des candidatures pour les élections législatives prévues le 6 mars prochain a été donné lundi par la Commission Électorale Indépendante (CEI). Les états-majors des partis politiques s’activent à l’effet de désigner leurs candidats à ce scrutin jugé crucial par les observateurs et les analystes du marigot politique ivoirien, car il déterminera, la majorité entre l’opposition et le pouvoir.

Les partis politiques à l’épreuve de la démocratie

La reprise du dialogue politique entre le parti au pouvoir (Rhdp) et l’opposition a le mérite de créer la décrispation entre les acteurs politiques qui montrent clairement leur volonté de reprendre toute leur place dans le jeu politique avec leurs participations annoncées aux futures élections législatives.

Si dans certains partis tels que le Pdci-RDA ou encore l’Udpci la désignation des candidats semble un simple exercice, celle-ci semble être bien compliquée pour d’autres partis.

Au Rhdp par exemple, des voix discordantes sur les candidatures ont commencé à se faire entendre comme en témoigne cette mise en garde du directeur Exécutif, Adama Bictogo à l’endroit des candidats à la candidature aux législatives de son parti. En effet, le Rhdp au sortir d’une réunion le lundi 4 janvier 2021, a indiqué que les candidatures qui seront retenues, seront seulement celles qui seront validées par les coordinations. Cette sortie du « Diamant noir » montre clairement qu’il peut avoir des velléités de candidatures au sein du parti au pouvoir. Or, pour ce parti, l’enjeu est d’offrir une majorité parlementaire au chef de l’État, le Président Alassane Ouattara.

Qu’en est-il du parti fondé par Laurent Gbagbo ?

Même si la visite de courtoisie des pro-Gbagbo à Affi N’Guessan sur instructions de Laurent Gbagbo est un pas de géant vers la réconciliation entre les « frères-ennemis », le Fpi reste un parti divisé. Le premier ministre Affi N’Guessan reste le président légal du parti. Défendre les couleurs du Fpi aux prochaines élections législatives c’est bénéficier de la bénédiction de la tendance légale du Fpi, une chose qui ne peut être possible que si les pro-Gbagbo et pro-Affi décident d’enterrer définitivement la hache de guerre en créant l’unité du Fpi. Car pour l’heure, tout candidat du Fpi qui n’aurait pas la caution de la tendance du Fpi légalement reconnue pourrait voir sa candidature invalidée par le Conseil constitutionnel. L’unité et la réconciliation s’imposent aux disciplines du Woody de Mama, s’ils souhaitent gagner avec leurs alliés du moment la bataille de la majorité parlementaire.

Emmanuel de Kouassi
Connectionivoirienne

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