Le Burkina prévoit un référendum constitutionnel en mai 2021

Anselme BLAGNON

Le gouvernement burkinabè projette un report des élections municipales et du référendum constitutionnel, prévus pour mai, a indiqué jeudi devant l’Assemblée nationale à Ouagadougou, le Premier ministre Christophe Dabiré, évoquant « le nouveau paysage politique » qui résulte des élections de 2020 et des « reformes pour consolider la décentralisation », dans sa déclaration de politique générale.

« Le gouvernement entend parachever le processus électoral en cours, en veillant à organiser dans les conditions optimales les élections municipales et le référendum constitutionnel », a dit Dabiré, soulignant que « le nouveau paysage politique » résultant des votes de 2020, « l’importance des réformes préalables à engager pour consolider la décentralisation et la démocratie pourraient justifier un report des scrutins de mai 2021 ».

Au terme des élections couplées du 22 novembre, Roch Kaboré a été réélu avec 57,74% des suffrages, à l’issue de la présidentielle, tandis qu’à l’Assemblée nationale son parti, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a obtenu 56 des 127 sièges.

Arrivé troisième avec 12,46% des voix, Zéphirin Diabré, le leader de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) qui s’était opposé au président Kaboré lors de son premier quinquennat, a rejoint la majorité, à la suite de sa nomination en tant que ministre de la Réconciliation nationale.

Aux législatives, l’UPC n’a obtenu que 12 des 127 sièges à l’Assemblée nationale, contre 33 en 2015.

Quant au Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti de l’ex-président Blaise Compaoré, classé deuxième avec 15,48%, il occupe le poste le chef de file de l’opposition avec 20 sièges à l’hémicycle.

Dans son intervention, le Premier ministre a annoncé des « consultations avec la classe politique, dans les prochains jours afin de déterminer les modalités » du report des élections à venir.

Initialement prévu le 24 mars 2020, le référendum constitutionnel devrait permettre au Burkina de « passer à une Ve République, avait été reporté à 2021.

« Le texte contient beaucoup de nouveautés », selon le président de la commission constitutionnelle, Me Halidou Ouédraogo soulignant que « les libertés et les devoirs ont été renforcés, les droits sociaux affirmés et les institutions renforcées ».

Dans la nouvelle Constitution, le chef de l’Etat qui est élu pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois « est obligé de consulter l’opposition pour les grandes questions ».

Quatre-vingt-douze composantes (OSC, syndicats, partis politiques, diaspora burkinabè…) ont participé à la rédaction de l’avant-projet qui compte « 200 articles » pour « environ 400 millions FCFA ».

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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