Côte-d’Ivoire: Le journaliste Jean Roch Kouamé (super Ebony) perd sa maison dans les démolitions

Jean Chresus
Constructions situées dans l’emprise de l’autoroute de Grand-Bassam, la maison de Jean Roch Kouamé super Ebony 2009, n’a pas échappé à la démolition. L’opérateur doit normalement s’expliquer. Du reste, yako au frère…

 

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1 réflexion au sujet de « Côte-d’Ivoire: Le journaliste Jean Roch Kouamé (super Ebony) perd sa maison dans les démolitions »

  1. ====== L’APPEL A LA CONFRATERNITE =====

    Akissi DELTA c’est la série ivoirienne à très grand succès Ma famille, qui deviendra Ma Grande Famille.

    L’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) est aussi une grande famille.

    Cette Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) en solidarité à son éminent membre (un Super Ebony ça ne s’improvise pas !) a pondu sa déclaration en « se réservant le droit de donner une suite judiciaire devant les autorités compétentes afin que justice soit rendue au SUPER EBONY 2009… »

    Dans la Famille des Journalistes il y aurait un Premier Ministre en fonction…

    Dans notre beau pays, Juges, Médecins, Enseignants, Artistes Zouglou, griots, Journalistes toutes les corporations se protègent entre elles contre l’extérieur. A un degré moindre …la « famille » très divisée du coupé décalé…
    Cette solidarité est appelée CONFRATERNITE ! Un esprit de corps qui prend ses origines dans le passé lointain et la nuit noire des confréries. Ah bon, vous ne le saviez pas ?

    Dans le chapitre « Rapport des médecins entre eux et avec les membres des autres professions de santé (art 56 à 68-1) » du code de déontologie du Conseil National de l‘Ordre des médecins de France il est écrit ceci :
    Article 56 – Confraternité
    • Les médecins doivent entretenir entre eux des rapports de bonne confraternité.
    • Un médecin qui a un différend avec un confrère doit rechercher une conciliation, au besoin par l’intermédiaire du conseil départemental de l’ordre.
    • Les médecins se doivent assistance dans l’adversité.

    A votre avis c’est de quelle adversité les médecins auraient peur ? Passons notre chemin !

    Aujourd’hui c’est donc la confrérie des « Dozos de la Plume » qui bat le rappel des troupes pour soutenir un Super Ebony, dans un « bel » élan de confraternité.

    Et tous les organes ont à l’unanimité répondu présents. Un écho énorme a été donné à l’affaire des trente (30) maisons détruites dans la Cité Akissi Delta.

    ===== FRATERNITE CHINE – AFRIQUE ==========

    Les amis chinois aident et soutiennent aujourd’hui l’Afrique plus que les autres partenaires. Mais ils nous soutiennent avec leurs méthodes et leur culture.

    De nos jours tout projet de grande ampleur est précédé d’une commande préalable : L’Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) du projet.

    Elle détermine entre autres les Sources d’impacts, les impacts et les mesures d’atténuation.
    Mais à chaque bailleur ses pratiques, sa méthodologie et ses normes pour les EIES.
    Un financement Banque Mondiale n’obéira pas aux mêmes règles qu’un financement Banque Africaine du Développement ou l’Exim Bank de Chine avec ses taux préférentiels imbattables au prime abord. Eximbank Chine est la Banque d’import- export de la Chine pour les partisans du moindre effort.

    En deux temps trois mouvements, La société China Machinery Engineering Corporation a ravi aux Français le marché et décroché le partenariat en tant que maître d’ouvrage de cette grande voie à péage de 2×3 voies, longue de plus de 42 km. Le coût des travaux s’est élevé à 52 milliards de francs CFA (environ 104 millions de dollars) ….
    Mais ne leur demandez pas trop ! Comme d’avoir par exemple une approche multi-acteurs combinée à l’utilisation d’un outil méthodologique genre ELECTRE III pour améliorer la performance de l’évaluation environnementale dans l’évaluation des impacts d’un projet routier…

    La terrible efficacité des chinois va avec certaines omissions. Le BNEDT a bataillé très dur sur ce projet.
    Mais les chinois ont beau dos. Il a fallu attendre 2014 pour qu’un décret n°2014-29 du 22 janvier 2014 portant déclaration d’utilité publique des abords de l’Autoroute Abidjan-Grand-Bassam définisse une zone d’utilité publique sur une largeur de 100 mètres entre l’agglomération d’Abidjan et celle de Grand-Bassam …pour un projet qui date d’avant …2009 ! Dans une zone habitée progressivement.

    ===== LE DROIT EN COTE D’IVOIRE =======

    Côte d’Ivoire Yako !

    Au Journal Officiel N° 07 E.C du Lundi 17 février 2014 sont publiés les deux décrets :
    – Décret n° 2014-28 portant déclaration d’utilité publique des abords de l’autoroute Abidjan-Yamoussoukro.
    – Décret n° 2014-29 portant déclaration d’utilité publique des abords de l’autoroute Abidjan-Grand Bassam.

    En 2014, dans ces deux décrets on s’adosse ENCORE sur des textes coloniaux pour la gouvernance du foncier dans notre pays ! Il faut le faire.

    Depuis 1930, n’y a-t-il pas eu d’évènements politiques et sociaux qui ont commandé et inspirent une refonte des textes de l’annexe 14 et 15 du Décret du 25 novembre 1930 relatif à l’expropriation pour cause d’utilité publique ?

    Autour de nous depuis la fin OFFICIELLE de l’AOF et l’avènement des indépendances politiques, la loi sur le domaine national a été repensée dans plusieurs pays et au regard des visions de développement, des cultures et des impératifs spécifiquement nationaux.
    Dans la gouvernance des projets l’Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) des projets d’autoroute intègre les nouveaux textes qui règlementent les indispensables dédommagements bien négociés avec une pyramide de lois revue depuis que le colon est rentré chez lui !

    ========= CÔTE D’IVOIRE : UN ETAT DONT LES PRATIQUES SONT ANTI-SOCIALES =======

    Le Plan d’actions de Réinstallation (PAR) des populations impactées, produit en complément ou par recommandation de l’Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) si les choses se faisaient avec un peu de cœur et/ou du respect du citoyen, est une réalisation a-minima dans le cadre d’un projet d’envergure comme l’autoroute Abidjan-Bassam.
    Il prendrait en amont en charge le cadre juridique et institutionnel, les régimes fonciers concernés et les procédures des partenaires techniques et financiers, chinois ou marocains.

    Aujourd’hui il s’agit d’un projet pour lequel on a eu le temps de réfléchir ! On ne peut donc prétexter de l’extrême urgence pour ne pas ouvert les négociations en vue d’une EQUITABLE procédure d’indemnisation des populations victimes des NECESSITES PUBLIQUES que nul ne conteste ici au demeurant.

    Voici pourquoi je dis Côte d’Ivoire Yako !

    Non loin de nous au Sénégal face aux régulières nécessités de déguerpissement des certaines populations il fut jugé utile la création de l’Agence nationale des Expropriations et Relogements (A.N.E.R.) dont on peut lire ci-dessous les périmètres d’activités et les missions assignées (Art 2 & Art 4)
    Art. 2. – A cet effet, l’Agence mène toutes les actions requises pour :
    intégrer les immeubles faisant l’objet d’expropriation pour cause d’utilité publique dans le domaine privé de l’Etat ;
    créer les conditions juridiques de la pleine jouissance par l’Etat de ses droits sur l’immeuble acquis ;
    offrir aux expropriés une contrepartie juste et équitable de nature à éliminer tout contentieux avec l’Etat.
    Art. 4. – L’Agence a pour mission :
    l’identification, en rapport avec les services techniques concernés et les collectivités locales, des espaces occupés par des constructions insalubres
    ou utilisés en tant que dépôts sauvages d’ordures ménagères.
    l’identification des propriétaires de ces espaces et l’appui à leur organisation en regroupement ;
    la participation à l’identification des projets à implanter sur les sites à acquérir ;
    l’appui aux services techniques habilités pour la mise en œuvre des sommations et des opérations de déguerpissement, de désencombrement, de relogement ;
    l’appui aux commissions d’évaluation des impenses et d’indemnisation des expropriés ;
    la mise en place d’un dispositif propre à sécuriser les espaces collectifs prévus pour la réalisation d’édifices publics dans les programmes d’habitat ;
    l’acquisition de terrains aptes à recevoir des logements sociaux en faveur des déguerpis, dans le cas de populations à faible revenu ;
    le relogement des déguerpis par la contractualisation avec des professionnels et ce faisant, la réduction du coût et des délais de réalisation des programmes immobiliers d’une part et la régulation du marché foncier d’autre part.

    ======== S’INSPIRER AUSSI DE CE QUI SE FAIT BIEN AILLEURS ! ======

    Autant on a adopté avec une certaine précipitation la loi sur le parrainage d’inspiration très sénégalaise, autant on pourrait regarder comment, dans un pays où force doit rester à la Loi, l’Etat s’organise pour ne pas léser ses populations dans les entreprises ardues du développement.

    Eléphants, Yako ! Nous pouvons faire MIEUX !

    Notre constitution ivoirienne dispose en son article 11 que « Le droit de propriété est garanti à tous. Nul ne doit être privé de sa propriété si ce n’est pour cause d’utilité publique et SOUS LA CONDITION D’UNE JUSTE ET PREALABLE IN­DEMNISATION. »

    Quel sort pour ceux qui voient l’œuvre de TOUTE une vie détruite en une SEULE matinée de triste mémoire ?

    27 millions au minimum pour certains, 50 millions voire plus pour d’autres ! Dans un pays capable de lever 850 millions d’euros (1,03 milliard USD) en un tour de mains, le citoyen devrait être rassuré et dormir paisiblement.

    Wara
    for2020wara (at) yahoo.com
    Bien lire yahoo.com et non yahoo.fr

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