Oignon: La Côte d’Ivoire produit moins de 5% de sa consommation

Une réunion d’informations a été organisée, vendredi, à la mairie d’Attécoubé à l’intention des principaux acteurs de la filière.
Le niveau de production de l’oignon est encore insignifiant en Côte d’Ivoire. Selon Koffi Komenan Geoffroy, directeur exécutif de l’Interprofession oignon de Côte d’Ivoire, la production nationale de ce légume ne couvre pas 5% des besoins intérieurs, estimée à 120 000 tonnes par an. Les 95% restants sont importés des pays tels que le Burkina Faso, le Mali, le Niger, la Hollande, la Thaïlande, l’Egypte.

Au cours d’une réunion d’informations organisée le 17 mars, à la mairie d’Attécoubé, à l’intention des acteurs de la filière, il a exhorté les populations ivoiriennes à s’investir davantage dans cette activité. Car, dira-t-il, c’est une activité très rentable et la Côte d’Ivoire est un gros marché à pourvoir. Mieux, informera-t-il, la Côte d’Ivoire possède des potentialités agro-climatiques favorables à cette culture.

Il a, en outre, présenté l’interprofession aux producteurs et commerçants importateurs de la filière présents à la rencontre.

« Cette structure a pour objectifs, entre autres, de coordonner et développer l’action des organisations membres et des producteurs ; d’établir des accords interprofessionnels de type contractuel entre les membres pour la fixation des prix et la définition des normes de qualité ; de défendre les intérêts communs de leurs membres ainsi que leur représentation collective auprès de l’Etat et des tiers », a-t-il souligné.

Il a aussi noté que la structure a mené plusieurs actions sur le terrain depuis sa création en 2014. Notamment, l’organisation avec la Coopération allemande de la Journée des intrants d’oignon à Korhogo ; la rédaction d’un itinéraire technique de la culture d’oignon adapté au Nord de la Côte d’Ivoire ; l’Introduction d’un deuxième cycle de production d’oignon en Côte d’Ivoire à travers l’oignon de saison pluvieuse (Cycle long) ; l’encadrement des 58 groupements de Korhogo, de Ferkessédougou et de Kong pour la culture d’oignon pluvial et de saison sèche.

Selon lui, l’ambition de l’interprofession oignon est de faire la promotion de la production nationale d’oignon, en vue de satisfaire les besoins intérieurs d’au moins 30% d’ici cinq ans ; d’accroitre la production locale de semences d’oignon ; de structurer le marché de l’oignon en Côte d’Ivoire ; de transformer l’oignon en produits dérivés.

Kouadio François, Secrétaire général de l’interprofession, a, pour sa part, précisé que la structure regroupe les producteurs, les commerçants importateurs et les vendeurs de semences et d’intrants. « Nous voulons promouvoir la production de l’oignon sur toute l’étendue du territoire en vue d’apporter notre contribution à la sécurité alimentaire en Côte d’Ivoire », a-t-il soutenu.

La rencontre s’est tenue en présence de plusieurs structures partenaires. Notamment, la GIZ, la chambre de l’Agriculture, l’Anader, le Firca.

Par Casimir Djezou
Fratmat

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