« C’est aujourd’hui je comprends que le RDR me piégeait »

Amadé Ourémi l’ancien seigneur de guerre du mont Péko, soupçonné d’être l’un des principaux commanditaires des massacres de Duékoué, a déclaré, avant la suspension du procès, le jeudi 8 avril 2021, qu’il avait été piégé par le RDR, sans toutefois nier les crimes dont certains témoins l’accusaient nommément. Cependant, il continue de nier sa responsabilité individuelle.

« On m’accable tous les jours alors que je ne suis pas le seul responsable des actes commis à Duékoué. Je veux parler et citer les noms de ceux qui étaient avec moi », avait déclaré Amadé Ouérémi, au début du procès.

Depuis le début, il soutient avoir agi en réponse aux exactions des miliciens et mercenaires favorables à Laurent Gbagbo, déclarant être un élément envoyé par des chefs de guerre des FRCI, en vue de débarrasser Duékoué desdits combattants patriotiques.

« Toujours quand les gens, ils viennent me faire des photos, or c’est aujourd’hui j’ai compris que c’était une manœuvre du RDR pour me piéger. Je ne suis pas le seul. On était beaucoup. Parmi nous, il y avait des Guinéens et des dioulas », a déclaré à la barre, Amadé Ourémi.

« Moi-même, j’étais là-bas. Je ne vais rien cacher, je vais tout expliquer », a-t-il martelé. Depuis le début du procès, le Burkinabè de 57 ans, ex-réparateur de vélo devenu planteur, puis chef de milice déclare vouloir faire des révélations, sans que le président du tribunal ne lui en donne véritablement l’occasion.

« L’ancien chef de milice Amadé Ouérémi, qui fit régner la terreur dans l’ouest de la Côte d’Ivoire en 2011 lors de la crise post-électorale, a continué de nier toute responsabilité jeudi devant la cour d’assises d’Abidjan, avant les réquisitions du procureur », estime TV5 qui le qualifie de terreur de l’ouest ivoirien.

Le procès doit reprendre le mercredi 14 avril 2021 avec les plaidoiries. L’avocate de l’accusé a tenté en vain de faire comparaître certaines personnalités militaires citées par l’accusé. Et il n’est pas sûr que le juge Charles Bini permette à l’accusé de se vider comme il le souhaite.

Elvire Ahonon
Source: Afriksoir.net

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