En Côte-d’Ivoire: Cocaïne, héroïne, cannabis, monnaie courante dans le quotidien des Ivoiriens (PAPIER D’ANGLE)

Donald NGORAN

Après la saisie record du 25 février où la Cellule anti-drogue de la gendarmerie du port autonome d’Abidjan avait interpellé deux individus en possession de plus d’une tonne de cocaïne estimée à plus de 25 milliards de FCFA, le trafic de drogue semble être en vogue, en dépits des mises en garde des autorités ivoiriennes.

Dans la foulée des préparatifs de la campagne des législatives 2021, une nouvelle aussi assourdissante qu’elle puisse paraitre hante le quotidien des Ivoiriens avec la découverte dans la nuit du 24 au 25 février, d’une importante quantité de drogue (cocaïne) en provenance de l’Amérique latine, à Angré dans la commune chique de Cocody (Abidjan est).

Usant d’une manie propre à elle, la Cellule antidrogue de la gendarmerie du port, aussitôt après avoir débusqué cette importante quantité de la Coc (1.054 Kg), a mis la main sur deux individus, présumés auteurs de la marchandise, estimée à une valeur bruite de 25 milliards de FCA.

Cette saisie record qui a fait l’objet d’une présentation à la presse, serait l’une des plus grandes que les autorités ivoiriennes aient effectuée, aux dires du Procureur de la République Richard Adou qui a instruit les forces de l’ordre à veiller nuit et jour pour appréhender ces personnes qui veulent faire de la Côte d’Ivoire, un pays de transit de la drogue.

« C’est l’une des plus grandes saisie, mais nos agents travaillent de jour comme de nuit pour empêcher ces délinquants », avait affirmé le procureur, félicitant les éléments qui ont fait cette importante saisie.

Le procureur a prévenu qu’une enquête avait été ouverte à cet effet et que les avancées ont permis d’interpeller deux personnes qui peuvent encourir une peine allant à 20 ans de prison ferme en Côte d’Ivoire et la perpétuité à l’international », avant d’ajouter que « la Côte d’Ivoire ne doit être un pays de transit de la drogue ».

Cette cargaison, incinérée 5 jours après sa saisie a suscité plusieurs réactions dans le milieu de la presse locale aussi bien sur le plan international au regard de la quantité et de sa provenance, mais elle ne semble pas interpeller des dealers qui font de cela un métier pour leur gagne pain quotidien.

En effet, deux jours plus tard, la section de la Police des stupéfiants et des drogues de la région du Haut Sassandra, ont dans le cadre de l’opération Epervier 6 lancée le 18 février pour traquer les malfrats, ont appréhendé une dame en possession de 2,103 kg de cannabis à Bahoufla (Daloa).

Le 16 mars suite à une information faisant état de ce que des individus se livreraient à la vente de la drogue (cannabis), dans un kiosque à café érigé en fumoir au quartier Dioulabougo à Gagnoa (Centre-ouest), des agents de la Police des Stupéfiants et des Drogues se sont rendus sur les lieux.

Sur place, ils ont interpellé de deux individus, avec en leur possession 4 bouches et 30 boulettes de cannabis d’un poids total de 4,30 kg, avait indiqué la Direction générale de police nationale (DGPN).

Le 18 mars, dans le village de Boguié (S/P Attobrou), près d’Azopé, (Sud-est) les agents de la Police des stupéfiants et des drogues, exploitant une piste d’information ont saisir « 136 doses d’héroïnes, 1 sachet de cannabis, 5 Blocs et demi de cannabis, 11 papiers d’attaches » chez un individu qui a pris la fuite.

Ces types d’interpellation sont de plus en plus récurrents à travers tout le pays mais pour ne citer que des moindres, le 21 mars, après celle de plus d’une tonne (1.056 Kg) appréhendée à Abidjan, la marine française a annoncé avoir saisi plus de six tonnes de cocaïne dans le Golfe de Guinée, dans les eaux nigériane à bord d’un cargo (Najlan) en provenance de Brésil, en Amérique du Latine.

Selon le journal français le Figaro, cette importante cargaison devait débarquer à Abidjan le 24 mars, c’est-à-dire un mois après la saisie record de Cocody, multipliant les spéculations sur la destination ivoirienne qui devient de plus en plus citée dans les trafics de drogue, voire la plaque tournante dans la sous-région Ouest africaine.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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