Y-a-t-il un manque de pudeur dans la succession à la tête de l’assemblée nationale en Côte-d’Ivoire ?

Intérim à la tête de l’assemblée nationale

Il y a des situations qui pourraient porter atteinte à l’image de gestionnaire rigoureux du président Ouattara. Tout le monde savait Amadou Soumahoro très malade. Il peut à peine tenir 5 minutes sur ses deux jambes et sa locution est très pénible. Il s’est entêté à reprendre le perchoir et voilà qu’à peine élu à la tête de cette importante institution, il doit repartir à l’étranger pour des soins. Si le président Ouattara, apparemment par pudeur, ne veut pas demander à certaines personnalités de son parti de prendre leur retraite, bien même lorsqu’ils ne sont plus physiquement aptes, ces derniers devraient lui faciliter la tâche en demandant d’être déchargé de leurs fonctions. Amadou Soumahoro aurait été mieux inspiré à ne pas s’entêter à briguer à nouveau la présidence de l’assemblée nationale alors que sa santé est autant chancelante. Le poste était destiné au Secrétaire exécutif du parti majoritaire, Adama Bictogo. Mais face à l’obstination d’Amadou Soumahoro à rempiler, on s’est entendu pour qu’il accepte d’être vice-président…en attendant la mort (certaine et proche ?) de monsieur Soumahoro.

La Côte d’Ivoire du président Ouattara ne devrait pas s’accommoder de ce genre de spectacle digne de la république des inaptes qu’est le Cameroun : paul biya, président de la république (inapte et disparu des radars depuis de longs mois); président du Sénat, intérimaire constitutionnel du PR (impotent et en soins quasi-permanents en France); président de l’assemblée nationale (presque inapte).

Pourquoi il ne démissionne pas, le président de l’assemblée nationale ivoirienne ?

Ce qui est vrai, est vrai !

Said Penda officiel

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2 réflexions au sujet de “Y-a-t-il un manque de pudeur dans la succession à la tête de l’assemblée nationale en Côte-d’Ivoire ?”

  1. ========== LE DERNIER DES MOHICANS ============

    L’Unité de Formation et de Recherche en Sciences Economiques et de Gestion (UFR-SEG), de l’université Félix Houphouët-Boigny Abidjan, à sa création par Feu Félix Houphouët Boigny, était dirigée par des coopérants français. Le dernier d’entre eux s’appelle Jean Pierre DALOZ. Daloz avec un seul L. L’homme qui portait toujours la même chemise bleu-ciel toute l’année (en fait, il en achetait une collection entière ! Goût de Blanc…).

    Daloz a été mon professeur de Macroéconomie à une certaine époque. Un brillant Maître, débauché par Houphouët de l’université d’Aix Marseille II pour servir la Côte d’Ivoire.

    C’est ce Daloz qui a rédigé la Postface de l’ouvrage de feu le Ministre Denis BRA KANON « Développement ou Appauvrissement ». Quand Félix Houphouët Boigny lui-même prenait en charge la Préface….

    ===== DE LA LOGIQUE DU DESORDRE A LA NECESSITE DE CRISES ======

    Daloz était un économiste solide et un fin analyste.

    En 1978, il a publié chez ECONOMICA un ouvrage instructif sur la crise économique mondiale et l’incapacité des économistes à y répondre avec une certaine efficacité. L’ouvrage portait simplement le titre provocateur « DE LA LOGIQUE DU DESORDRE A LA NECESSITE DE CRISES »…

    Les chapitres sont déroulés méthodiquement en suivant exactement le titre. De « La logique du désordre » on aboutit à « La crise et l’inconscient économique »…

    Non ne faite pas le Lien ! Le Dernier des Mohicans, Jean Pierre DALOZ, ne parlait aucunement de la politique ivoirienne. Même si vous êtes tentés de le croire. Je vous vois toujours venir. Le Désordre institutionnalisé en question n’est pas celui du vote d’un IMPOTENT comme Président de l’Assemblée Nationale.

    Je vous concède cependant qu’on n’est pas à l’abri d’une crise MAJEURE avec la Nouvelle Constitution, si on devait en restés là, dans cet attentisme malsain de supputations qui heurte nos coutumes et notre culture.

    On imagine bien le désordre que cela pourrait provoquer, si d’aventure suite à ce que personne ne souhaite, un député élu dans les conditions pénibles que l’on connait, voudrait se prévaloir d’une légitimité sur la République.

    Ainsi les voies du désordre seraient largement ouvertes par le fruit de notre silence collectif quand l’histoire récente de l’Afrique (pas seulement au Tchad) nous commande une autre attitude !

    N’attendons pas toujours que les hommes en charge de notre destinée politique soient absents pour leur larguer des MISSILES POSTHUMES. Qu’ils les voient siffler sur leurs têtes de leur vivant. Après tout, ils ne sont ni demi-dieux, ni prédestinés pour les fonctions au sommet dont ils sont MOMENTANEMENT investis.

    Jacques Chaban-Delmas, souvent surnommé « Le Duc d’Aquitaine », a été un résistant, un Général de Brigade puis homme d’État français.

    Député de la Gironde du 28 novembre 1946 – 5 décembre 1958, soit 12 ans d’affilée puis encore du 2 avril 1973 – 21 avril 1997 pendant 24 ans !
    Maire de Bordeaux, il le restera du 19 octobre 1947 – 19 juin 1995. Comptez bien 47 ans et 8 mois.
    Y a-t-il plus dinosaure que çà ? Y a-t-il dans la République légitimité plus solide que ce parcours ?

    Et pourtant le Président Georges Pompidou dont Jacques Chaban-Delmas fut également le Premier ministre de 1969 à 1972, ne lui a pas fait de cadeau en le remplaçant TRES VITE à Matignon au motif que Chaban Delmas était en vérité « un coureur de jupons, obsédé par son image médiatique, travaillant peu, coupable de légèreté voire « d’imprudences au sommet de l’Etat…. »

    L’amitié c’est sacré ! Elle est le fruit d’un fort vécu commun. Mais l’Etat c’est encore plus sacré.

  2. ========= L’HOMME PROPOSE, DIEU DISPOSE =========.

    Connaissez-vous l’histoire d’Ismael TOURE ?

    Ismaël Touré, né vers 1925 à Faranah (Guinée) et mort le 8 juillet 1985 à Kindia, était une personnalité politique guinéenne. Demi-frère de feu le Président Ahmed Sékou Touré, il fut ministre à plusieurs reprises. Successivement ministre des Postes, télégraphe et téléphone, des Travaux publics et des transports, du Développement économique, des Finances. En 1972 il sera à la tête d’un super-ministère de l’Économie et des Finances, qui coiffe à la fois l’industrie, les mines, l’énergie, les banques, le développement et les travaux publics. Excusez du peu !

    Après la mort de son frère, Le Président Sékou Touré, le 26 mars 1984 aux États-Unis, la boulimie du pouvoir aidant, Ismaël Touré se trouve en situation de rivalité avec le Premier Ministre d’alors un certain Louis Lansana BEAVOGUI, officiellement intérimaire de la fonction Présidentielle.

    Le huis-clos des négociations engagées, sera long et avec beaucoup d’électricité dans l’air !
    C’est à cette occasion que le petit météorologue (Ingénieur METEO) formé en France et devenu incontournable auprès de son frère, aura ce mot célèbre :
    « S’il y a deux ou trois candidats pour remplacer le Président Sékou TOURE, LE PREMIER C’EST BEL ET BIEN MOI ! ».

    Hélas pour le premier et le deuxième…

    Le 3 avril 1984 à la surprise générale, c’est une junte militaire (troisième larron de La Fontaine) qui prendra les affaires en mains. Avec un certain Colonel Lansana Conté aux commandes de l’appareil d’Etat. Un coup d’État sans effusion de sang mais que personne ne voyait venir. La RTI pour des raisons diplomatiques évidentes, mettra fin brutalement aux éditions spéciales de feu Joseph DIOMANDE, consacrées aux Obsèques de Sékou TOURE auxquelles avaient pris tout le gotha du monde politique africain et international dont naturellement le Président Félix HOUPHOUET BOIGNY et son cercle rapproché du PDCI-RDA, composé des Kuisson Keletigui, 19ème membre fondateur du PDCI (pour parler comme MEAMBLY, son petit fils), Dr Balla KEITA etc.

    En 1985, le Général Conté profitera d’une tentative de coup d’État pour exécuter plusieurs proches de Sékou Touré, dont notre Ismael Touré…

    L’histoire nous parle toujours. Ce n’est pas WARA qui le dit.

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