Les accidents de la route font perdre plus de 300 milliards de fcfa chaque année à la Côte-d’Ivoire

(Agence Ecofin) – Le taux de mortalité lié aux accidents de la route reste inquiétant en Côte d’Ivoire en dépit des efforts consentis par les autorités. Au-delà du cout humain, ces accidents constituent un fardeau important pour l’économie du pays.

La route continue de faire des victimes en Côte d’Ivoire et la situation préoccupe au plus haut niveau les autorités. Le mercredi 26 mai à l’ouverture du lancement de la grande campagne de sensibilisations sur les accidents de la circulation, le ministre des Transports Amadou Koné a révélé que « pour l’Etat, c’est plus de 300 milliards de francs CFA (457 millions EUR) que ces accidents font perdre à l’économie nationale ».

Ce fardeau financier est souvent ventilé entre les services d’urgence et de sécurité sociale (prises en charge partielles ou totales dans les hôpitaux publics) ainsi que les heures de travail perdues (productivité) du fait de l’incapacité physique ou d’un décès.

A en croire le ministre, les facteurs humains (excès de vitesse, téléphone au volant, effets des stupéfiants et de l’alcool) constituent la principale cause d’accidents de la route. A ceux-ci s’ajoutent, entre autres, l’état de la route, les mauvais dépassements et la non-qualification au volant.

Avec cette campagne de sensibilisation qui a regroupé plus de 250 délégués du transport routier venus des quatre coins du pays, le ministre espère ainsi incurver la tendance haussière des accidents de la circulation. Selon les statistiques officielles, ils occasionnent 600 morts et 13 000 blessés chaque année dans le pays.

D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Afrique est le continent qui enregistre le plus fort taux de mortalité routière annuel, pourtant il ne compte que pour une part marginale du parc automobile mondial. Sur le continent, le taux moyen de décès par accident de la route est de 27,5 décès pour 100 000 habitants, loin devant les Amériques et l’Europe dont les taux avoisinent les 9 décès pour 100 000 habitants, renseigne l’institution spécialisée des Nations unies.

Romuald Ngueyap

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