Procès des proches de Soro en Côte-d’Ivoire: “Il n’y avait aucun complot en préparation’’ (Lobognon)

Serge Alain KOFFI

L’ex-député et ministre ivoirien des Sports, Alain Lobognon, jugé à Abidjan en même temps que 19 autres personnes dont l’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, en exil, pour “complot contre l’autorité de l’Etat’’, a réfuté jeudi à la barre ces accusations.

L’audition des 14 accusés présents dans le box depuis l’ouverture du procès le 19 mai, s’est achevée jeudi par l’ex-ministre, qui avait, en réalité, entamé sa déposition mercredi.

L’audience ayant été suspendue mercredi en fin d’après-midi pour être renvoyée à ce jeudi matin.

Particulièrement en verve, M. Lobognon, s’est présenté à la barre avec une pile de documents pour tenter de corroborer ses affirmations. N’hésitant pas, chaque fois, à en donner copie au juge et au procureur de la République.

Comme la plupart de ses co-accusés passés à la barre avant lui, Il a son tour réfuté les accusations de “complot contre l’autorité de l’Etat’’.

“Il n’y avait aucun complot en préparation. Ce qui s’est passé est un problème de communication entre Guillaume Soro et ceux qui sont autour du président Alassane Ouattara’’, a-t-il analysé.

Deux personnalités qu’il aurait tenté, selon ses propos, de réconcilier, depuis sa cellule de prison, en demandant à Guillaume Soro, lors de leur dernière conversation téléphonique le 30 mars 2021, “de rentrer en contact avec’’ M. Ouattara.

Mercredi, l’ex-ministre avait déjà évoqué “une attirance mutuelle’’ entre les deux personnalités “au-delà de ce qu’on peut penser’’ et soutenu que Guillaume Soro n’était “pas capable’’ de mener “une opération’’ visant à renverser l’actuel chef de l’Etat.

Interrogé sur l’enregistrement sonore d’environ sept minutes d’un échange entre Guillaume Soro et un interlocuteur, qui constitue la pièce maitresse de l’accusation du Procureur, Alain Lobognon a estimé que “ces propos ne viennent pas de’’ l’ancien président de l’Assemblée nationale.

“Guillaume Soro que je connais, ne peut pas fomenter un coup d’Etat’’, a-t-il insisté.

Toutefois, l’ex-ministre a de nouveau et avec insistance, exigé la comparution de Meité Sindou, l’ancien porte-parole de Guillaume Soro, et président du Comité d’organisation de l’accueil de l’ancien président de l’Assemblée nationale, à son retour (finalement manqué) à Abidjan le 23 décembre 2019.

“Meité Sindou aurait dû être ici en tant qu’accusé. Il est le responsable de tout ce problème inutile’’, a-t-il pesté.

Après M. Lobognon, le premier témoin à charge du Procureur de la République, a déposé. Il s’agit de M. Sinaly Silué, Directeur général de l’Autorité Nationale de l’Aviation Civile (ANAC).

Alerte info/Connectionivoirienne.net

Commentaires Facebook