Johannesburg/la Cour constitutionnelle inflige 15 mois de prison ferme à Zuma pour « outrage à l’État de droit »

Hervé Coulibaly

La Cour constitutionnelle d’Afrique du Sud vient de condamner l’ancien président Jacob Zuma à 15 mois de prison ferme pour outrage à magistrat.

Zuma (79 ans) a tenté d’ignorer, de saper et même de détruire l’état de droit par toutes sortes de manières, selon l’arrêt de la Cour. Il à 5 jours pour se rendre dans un Bureau de police afin de commencer à purger sa peine.

Zuma est jugé pour corruption durant ces années au pouvoir. Il avait auparavant agacé le tribunal en boycottant son procès sans donner de raison valable. Chose considérée comme outrage à la Justice, interdite par la loi.

Dans l’intérêt de l’État de droit, une peine de prison inconditionnelle est de mise, a indiqué le tribunal de Johannesburg. « Il est alarmant que lui, qui a juré allégeance à deux reprises à la République, à ses lois et à sa Constitution, ait cherché à ignorer, saper la Justice et même détruire l’État de droit dans son intégralité. »

Jacob Zuma est soupçonné d’avoir aidé les frères Atul, Ajaty et Rajesh Gupta, des hommes d’affaires amis à lui, à s’enrichir frauduleusement aux dépens du pays. Les 3 frères Gupta démentent les accusations. Ils ont tout de même préféré fuir l’Afrique du Sud quand l’ANC avait décidé de remplacer Jacob Zuma par l’actuel président Cyril Ramaphosa.

Contrat d’armement français
En Afrique du Sud, une enquête majeure sur la corruption dans les entreprises publiques est en cours depuis 2018. La commission d’enquête s’est entretenue avec plus de 250 témoins. Zuma a été le premier à ne pas témoigner car selon lui le juge mène une vendetta personnelle contre lui.

En dehors de ce procès, Zuma est également jugé pour corruption, pots-de-vin et blanchiment d’argent alors qu’il était vice-président. À partir de 1999, il aurait accepté de l’argent de l’armurier français Thales. Le procès devrait commencer le mois prochain.

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