Inflation/Côte-d’Ivoire: Et si les nombreux ministères «inutiles et farfelus» participaient à la cherté de la vie

Cherté de la vie – Le ministre du commerce et de l’industrie en Côte-d’Ivoire, Souleymane Diarrassouba a estimé hier dimanche à Abidjan qu’il voyait plutôt « une tendance à la baisse » des prix au détail de certains produits depuis la fin du délestage dont le sac de ciment qui coûte à nouveau « entre 4.200 et 4.500 FCFA ». Le ministre a évoqué entre autres produits le ciment et les matériaux de construction dont les prix avaient connus une tendance à la baisse depuis que les coupures d’électricité ont pris fin.

Le ministre qui a reconnu que certains produits dont la viande, le riz, l’huile, le poisson, ou encore les légumes avaient vus leurs prix augmenter malgré les plafonnements du gouvernement, a indiqué qu’en plus des baisses consécutives de la fin des délestages, son ministère et d’autres faisaient tout leur possible pour traquer les grossistes véreux.

Un trop-plein de ministères

Selon plusieurs experts, les prix en Côte-d’Ivoire souffrent certes d’une part de problèmes structurels tels que la grande corruption des agents de contrôle des prix et des régies financiers (impôts, trésors, douanes etc.).

Mais les experts pointent aussi du doigt le trop-plein de ministères dans le pays.
En effet pas moins de 5 ministères différents se partagent les compétences sur la question des prix. Une situation qui pose un réel problème de coordination d’une politique nationale efficace de contrôle des prix, estiment les experts.

Prenant pour exemple le domaine de la communication qui a la charge des tarifs internet et télécoms, l’on trouve un ministère de l’économie numérique, des télécommunications et de l’innovation à côté d’un ministère de la communication et des médias.

Sur le plan social pas moins de trois ministères se marchent sur les pieds : un ministère de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté, un ministère de l’emploi et de la protection sociale et un autre ministère chargé de la Femme, de la famille et de l’enfant.

La situation est encore pire au niveau de l’économie et des finances, ou on a un ministère de l’économie et des finances, un ministère du budget, un ministère du plan et des infrastructures, un ministère de l’agriculture et du développement rural, un ministère chargé de la gestion de l’économie numérique, un autre ministère qui s’occupe de l’économie du sport, un ministère du transport, un autre ministère en charge de l’entretien routier…un ministère du commerce et de l’industrie etc.

Hervé Couliblay

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