L’Afrique du Sud ne veut pas d’Israël comme membre observateur de l’Union Africaine (UA)

Une semaine après l’annonce de l’admission d’Israël comme membre observateur de l’Union Africaine (UA), une voix dissonante en provenance de l’Afrique du Sud vient mettre en porte-à-faux la décision de Moussa Faki Mahamat. En effet, dans un communiqué dont ‘Financial Afrik’ s’est procuré une copie, la Nation Arc-en-ciel se démarque de la position de la Commission de l’organisation africaine.

Le gouvernement sud-africain issu de l’ANC, grand soutien de la Palestine depuis plus de 50 ans, juge inappropriée la décision prise par la Commission de l’UA que dirige le Tchadien Moussa Faki. Dans un communiqué, l’Afrique du Sud déclare que la Commission a pris une décision unilatérale.

En effet, la ministre des Affaires étrangères sud-africaine a affirmé que son pays n’a pas été consulté par le président de la Commission. Par conséquent, Maite Nkoana-Mashabane rejette cette décision qui, selon la diplomatie sud-africaine, est contraire à la charte africaine qui prône la paix, l’intangibilité des frontières et le droit à tout peuple d’exercer souverainement son droit le plus absolu. Pretoria juge la politique israélienne vis-à-vis de la Palestine contraire au droit international du fait de l’occupation de la Palestine qui subit des incursions agressives de l’Etat hébreu depuis des années.

Au regard de tout ce qui précède, nous constatons que la décision de Moussa Faki divise déjà le continent, et qu’il faut s’attendre au ralliement de certains pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), de l’Algérie et de la Tunisie, bref, des soutiens du peuple palestinien qui ne devront pas tarder à protester contre cette décision d’admission d’Israël comme membre observateur à l’UA.

Cet « incident diplomatique » met dans l’embarras l’Union Africaine, car c’est un membre important de l’organisation qui prend une position opposée à la décision de l’instance exécutive de l’institution panafricaine .

En attendant le sommet de juillet reporté en septembre prochain et qui devait se tenir à Ndjamena, l’Afrique se trouve divisée face au partenaire israélien qui entretient des relations diplomatiques avec plus d’une trentaine de pays membres de l’Union Africaine.

Par Rodrigue Fénélon Massala
FinancialAfrik

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