Après le FPI vive le FPI en Côte-d’Ivoire ?

La guerre Gbagbo-Affi qu’on attendait n’a pas eu lieu au grand dam des supporters qui ont d’ailleurs payé leurs billets d’entrée pour assister à ce pugilat. Bravo pour nous autres que le combat n’ait pas eu lieu faute de combattants. Cependant, là où les choses deviennent intéressantes c’est ce qui est proposé en lieu et place de ce combat. Gbagbo va créer un nouveau parti politique et abandonner le FPI dans les mains d’ Affi Nguessan. Mais pourquoi alors? Qu’est ce qui n’a pas marché? Pourquoi la réconciliation n’a pas pu être opérée? Pourquoi un congrès unitaire n’a pas eu lieu? Pourquoi avons nous éviter la confrontation légale? Ce parti était-il régi par des textes et que disent ces textes? Pourquoi pas aller à la compétition democratique? Qui craignait quoi? Que reproche-t-on à Affi?

J’ai l’impression que ce que j’ai toujours dénoncé est en train de se passer chez les GORs à savoir le culte de la personnalité et l’autocratie. Si ce n’est pas Bédié, pas de PDCI. Si ce n’est pas ADO pas de RDR. Si ce n’est pas Gbagbo, pas de FPI. Oui il n’y a plus de FPI mais on est en train de juste changer de nom donc le FPI 1 originel existera toujours tant que Gbagbo lui seul sera à la barre.

On rebaptisera le parti simplement FPI 2. C’est l’appellation qui convient le mieux pour nous autres observateurs. On aura les mêmes militants, les mêmes fédéraux, les mêmes comités de base, le même comité central, les mêmes organes de presse, etc. C’est Gbagbo lui-même qui l’a dit. Donc, si demain quelqu’un parmi les GORs essaie de lever le petit doigt, cherche à s’affranchir, il sera simplement mis à sa vrai place. Si par malheur il reçoit beaucoup de soutiens incontrôlables, Gbagbo ira encore créer un autre parti, ainsi de suite. Voilà le sentiment qui se dégage.

J’ai peur pour notre démocratie en Afrique et en Côte d’Ivoire. On dénonce le manque de démocratie chez les gouvernants mais on est imcapable de l’appliquer dans nos propres partis politiques. A quoi a servi le multipartisme? Juste autoriser tous les partis autres que celui qui est au pouvoir d’exister aussi. Dans ces partis tout comme celui qui est au pouvoir seule la voix du maître compte. Les autres doivent se contenter d’applaudir et d’exécuter. J’ai peur parce que ces principaux partis politiques regorgent d’intellectuels. Ils sont supposés proposer leurs idées pour le développement du pays mais ils ne peuvent pas s’exprimer. Ils sont tous étouffés pour certains à cause de leur privilèges matériels, pour d’autres à cause des pactes qu’ils ont avec leurs maîtres, etc. Ils donnent d’ailleurs l’impression qu’ils sont à l’aise dans cet état. Et nos générations à venir, nos étudiants, nos élèves regardent tout cela. Sur qui copier et comment copier?

Non, à la Conscience Nationale pour le Développement (CND), nous disons qu’il faut vivement un changement de mentalité. Pas forcément un changement générationnel comme le prônent certaines personnes mais un changement de mentalité. Que nos leaders politiques acceptent la vraie démocratie dans leur parti politique. Qu’ils donnent l’exemple, qu’ils gouvernent par exemple (lead by example). Qu’ils laissent toute personne intéressée à competir dans la transparence non pas du bout des lèvres mais avec honnêteté et dans un esprit de fair play. Ils doivent même encourager cet esprit de compétition. C’est tout à leur avantage, leur honneur.

Dans le cas actuel du FPI je vous assure que si Gbagbo n’est pas le président du parti en gestation, le parti ne verra jamais le jour. Gbagbo veut comme les deux autres régner à la tête d’un mouvement politique qu’il contrôle, qu’il manipule à sa guise sans en rendre compte à qui que ce soit. J’espère que cette fois ci il fera des textes assez clairs quant à la succession pour éviter ce qui vient de lui arriver avec Affi. Bref, c’est ce réflexe hérité du parti unique que nos leaders politiques africains ont et que, lorsqu’ils parviennent au pouvoir, ils ne peuvent s’en défaire. Ce réflexe est un frein au développement de nos pays Africains. Je l’ai déjà expliqué et je l’expliquerai encore plus tard.

Ah que l’esprit du parti unique est résistant au changement voulu par nos peuples vaillants d’Afrique.

Dr. Charles Koudou, Administrateur de la Santé

Consultant en Santé et Développement

Fondateur de la CND: Conscience Nationale pour le Développement www.cnd1.org

koudoucharles@gmail.com

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1 réflexion au sujet de « Après le FPI vive le FPI en Côte-d’Ivoire ? »

  1. Enfin … un Koudou lucide, non-mi-cancre … contrairement à un certain @Claude-Koudou alias @dabakala-ducon et son mentor le mi-cancre en chef Koudou-Laurent-Bamba-Gbagbo, le mari de la petite caregiver Nady Bamba.

    krrrr krrrr krrrr …

    té ande

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