Le règlement des conflits fonciers au cœur des préoccupations du gouvernement affirme KKB en visite dans le Tchologo

(Agence Ecofin) – En Afrique, de nombreux pays, dont la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Nigeria ou encore le Mali sont confrontés aux conflits fonciers qui font rage dans plusieurs localités. En 2017, des conflits fonciers avaient éclaté entre les populations des localités de Diawala et de Niellé, dans la région du Tchologo.

En Côte d’Ivoire, le gouvernement veut mettre fin aux conflits fonciers qui opposent depuis 2017 les localités de Diawala et Niellé. A cet effet, Kouadio Konan Bertin (photo), le ministre de la Réconciliation et de la Cohésion nationale, s’est entretenu en début de semaine avec les élus locaux et les populations, afin de dégager des pistes de solutions.

Cette démarche a abouti notamment à la signature d’un cessez-le-feu entre les deux parties qui se sont engagées pour la paix et le dialogue. Il en est également ressorti des propositions de solutions durables telles qu’un découpage administratif répartissant des villages entre les sous-préfectures, avec à la clé le lotissement des villages de certaines localités par la sous-préfecture de Niellé.

« Je vous ai écouté, vous avez longtemps parlé. Vous avez dit de bonnes choses. C’est une histoire aux origines profondes », a déclaré M. Kouadio. Il a par ailleurs rassuré les populations de rendre compte au président de la République de toutes les propositions, et de les prendre en compte dans l’élaboration des solutions définitives.

Les autorités de la région ont salué les efforts du gouvernement. Brahima Ouattara, 2e adjoint au maire de la commune de Diawala, a déclaré à la télévision nationale que les problèmes fonciers sont l’héritage malheureux qu’a laissé la colonisation, en ce qui concerne le tracé des limites, aussi bien à l’échelle nationale que régionale. « Pour des questions d’intérêt justement, les populations ivoiriennes dans toutes les contrées de la Côte d’Ivoire se voient confrontées à ce genre de situation. Il serait donc intéressant d’aller vers ces populations et de recueillir leur avis », a-t-il ajouté.

Cette problématique des litiges fonciers ne se pose pas seulement dans la région du Tchologo, en Côte d’Ivoire. Les cas en Afrique, plus particulièrement en Afrique subsaharienne, sont récurrents, avec souvent des actes de violence. Ces conflits peuvent opposer des populations de locations frontalières, aussi bien les jeunes que les adultes. C’est le cas des éternelles rixes entre les éleveurs et les agriculteurs en Afrique de l’Ouest et au Sahel.

L’explosion démographique, les problèmes liés aux terres et aux ressources naturelles, la dépossession des terres, des codes juridiques datant de l’époque coloniale, des régimes fonciers coutumiers contestés ainsi que la pression croissante sur les terres face aux investissements commerciaux sont souvent cités comme les principaux facteurs. En outre, partout en Afrique, la majorité des résidents ruraux et urbains ont des droits fonciers précaires. Les autorités devront apporter des solutions définitives à un problème sous-estimé qui continue de faire de nombreuses victimes.

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