Côte-d’Ivoire: Ouattara, Gbagbo, Soro, Bédié…tous rendent hommage à Charles Konan Banny

De Soro à Gbagbo en passant par Ouattara et Bédié, tous rendent un hommage appuyé au défunt Premier Ministre, ancien Gouverneur de la Bceao, Charles Konan Banny, décédé le vendredi 10 septembre 2021 à Paris. Tous soulignent la perte d’un grand homme d’Etat.

Abidjan, le 10 septembre 2021

C’est avec une vive émotion que j ai reçu, ce jour même, l’annonce du décès brutal du Premier Ministre Charles Konan Banny. En ces terribles circonstances, mes premières pensées vont à l’endroit de son épouse déjà durement éprouvée par plusieurs deuils familiaux il y a seulement quelques temps. J’imagine l’intensité de sa douleur ainsi que celle des enfants et de tous les membres de la famille. Je partage entièrement leur peine et je m’associe à leur deuil. Je leur présente mes sincères condoleances. J’adresse également mes condoléances au Président Henri Konan Bédié et à la grande famille du PDCI-RDA. Je salue avec respect la mémoire de ce grand commis de l’Etat qui a été aussi mon proche collaborateur en tant que Premier ministre. Je prie le Tout Puissant afin qu’il lui accorde une place de choix auprès de lui et qu’il panse les plaies de tous ses proches.

Laurent GBAGBO
Ancien Président de la République de Côte d’Ivoire

Côte d’Ivoire : décès de l’ancien Premier ministre Charles Konan Banny

11 septembre 2021 à 10h36 | Par Jeune Afrique

L’ancien Premier ministre ivoirien Charles Konan Banny est décédé vendredi de complications pulmonaires et respiratoires liées au coronavirus, à Paris, où il avait récemment été évacué et hospitalisé.

Atteint du coronavirus à Abidjan, il avait été transféré le 4 septembre à l’hôpital américain de Neuilly où il est décédé vendredi, à 78 ans. Alors qu’il était depuis quinze jours pris en charge à la Pisam (Polyclinique Sainte Anne-Marie) à Abidjan, l’état de santé de l’ancien Premier ministre ivoirien, vacciné contre le covid-19, avait nécessité un transfert d’urgence par un vol spécialement affrété.

Cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Charles Konan Banny avait été imposé comme Premier ministre à Laurent Gbagbo par la communauté internationale en décembre 2005, un poste qu’il quittera en avril 2007.

Après la sanglante crise post-électorale de 2010-2011, il avait été nommé président de la Commission vérité et réconciliation (CDVR), un poste stratégique. Entendre victimes et bourreaux de tous bords, diagnostiquer et guérir les maux ivoiriens, réconcilier pro-Ouattara et partisans du président déchu Laurent Gbagbo : « CKB », en héritier autoproclamé du premier chef d’État Félix Houphouët-Boigny – avec lequel il avait des liens familiaux -, avait obtenu des résultats contrastés. Malgré des témoignages poignants et l’audition de 72 000 victimes, la CDVR a eu un très faible écho dans la population et n’avait pas suscité la « catharsis » espérée en Côte d’Ivoire.

BCEAO
Né le 11 novembre 1942 à Divo (Sud), ce fils de planteur baoulé était diplômé de la prestigieuse École supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec) de Paris. Après avoir travaillé dans la gestion d’État de la filière cacao en Côte d’Ivoire, premier exportateur mondial, il intègre en 1976 la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à son siège de Dakar, où il gravit tous les échelons.

Gouverneur par intérim de cette institution (1990-1993), il est confirmé dans ses fonctions le 1er janvier 1994, trois semaines avant la dévaluation du franc CFA, qui jouera un grand rôle dans son image d’«homme de la France ». Il y restera jusqu’à son arrivée en 2005 à la primature ivoirienne.

Avec AFP

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