Koua Justin, le retour en grâce du Che au Nouveau parti

Odette Lorougnon fait une prédiction

Incarcéré puis libéré sans jugement, Réincarcéré, libéré fin septembre 2021, Koua Justin aura payé depuis 2012 de sa liberté sa farouche opposition au régime Ouattara. Traîné de prisons en prisons, Maca, Dimbokro, Korhogo, Boundiali puis enfin le camp pénal de Bouaké, l’ex responsable en chef de la jeunesse du Fpi Gor est un miraculé.

Dimanche 10 octobre 2021, il retrouve pour la première fois depuis sa dernière sortie de prison, ses compagnons de lutte au milieu des foules qu’il adulait tant et qui lui manquaient dans sa presque solitude de prison. Cette Assemblée générale de la jeunesse Eds, la dernière avant le top départ du futur parti a été pour lui une sorte de culte d’action de grâce. Tout était fait pour lui, tout a été dit et bien dit pour lui.

Véritablement amaigri, le regard pâle mais combatif, Koua Justin a tenu son public en haleine. « Je suis un lieutenant. Je suis le lieutenant de Gbagbo », déclare-t-il dans ses premiers mots face à l’auditoire. Le reste est une longue tirade où il exprime toute sa dévotion à Laurent Gbagbo, l’homme à qui, selon lui, tout bon militant doit ressembler dans sa marche.

Koua n’a pas manqué de s’inviter dans les affaires de la division de son camp en argumentant que nul ne doit manquer à l’appel. « Simone, Affi, Koulibaly, Blé Goudé, Boni Claverie, leur place est à côté de Gbagbo », martèlera-t-il d’une voix enrouée, séquelles de son incarcération.

Pour lui, les choses sont claires. Maintenant que Pickass est là, maintenant que Katinan, Don Melo et les anciens exilés sont là, maintenant que le camp Gbagbo est rassemblé, le seul travail qui vaille est celui qui conduira Laurent Gbagbo au palais présidentiel après l’étape de la création du nouveau parti.

« 2025, c’est pour nous, 2025, c’est pour Gbagbo », a-t-il lancé aux jeunes massivement mobilisés.

Auparavant ses camarades de lutte, Justin Katinan, Ikpo Ladji, le fédéral Kouassi Bertin et Dahi Nestor lui ont adressé de gentils mots de soutien et de bienvenue parmi les siens. La palme est revenue à Marie Odette Lorougnon qui a jeté un petit pavé dans la marre. « Koua est le Gbagbo de demain, c’est pourquoi il est traqué. Gbagbo compte sur Koua, il est l’espoir de demain », a-t-elle prédit.

Koua recevra par la suite plusieurs dons de ses camarades et la cérémonie à pris fin dans une ambiance festive.

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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