Nouveau Parti Africain de Gbagbo: Pourquoi les Marie-Odette, Lida etc. doivent repenser leurs discours et être en harmonie avec l’esprit

(Note éditoriale) Par Douadé Alexis Gbansé avec SD et E. de Kouassi

Les dix années de prison et les nombreux soutiens venus de tout le continent africain ont-ils fini par avoir raison de Laurent Gbagbo ?

Car en effet, avec la nouvelle orientation politique amorcée par son nouveau parti, le Parti des Peuples Africains, section Côte-d’Ivoire, l’on constate un retour à 360 degrés aux fondamentaux du Front Populaire Ivoirien, que la crise née du putsch manqué de 2002 mal gérée, avait dévoyés.

Laurent Gbagbo semble déterminé à se débarrasser des oripeaux de la xénophobie et de l’évangéliste antimusulman, dont certains ne cessent de l’affubler. Il lâche Simone l’évangéliste pour Nady la musulmane bon teint.

Signe des temps nouveaux, symboles des temps de nouveaux combats.

L’histoire nous enseigne qu’au départ il y avait des noms comme Zoungrana au Fpi sans que cela ne dérange. Mais à un moment s’appeler Zoungrana, Thiam ou Koulibaly, Zongo, Sankara, Diallo, Diop, N’Diaye ou Modibo au Fpi d’après septembre 2002, était devenu un fardeau de suspicions.

Le Parti des Peuples Africains sans aucun doute, pour dire qu’on brise les frontières et on parle désormais Afrique. Le rêve d’unité de Kwame Nkrumah revient. « Africa must unit ». On y retrouve du Nelson Mandela avec l’African National Congress (ANC) ou du Félix Houphouët-Boigny avec le Rassemblement Démocratique Africain (RDA) né du Syndicat Agricole Africain en 1946 au pays de Soundiata, le Mali, ou encore du ZANU-PF Zimbabwe African National Union de feu Robert Mugabe.

Dans les faits, le narratif ethnico-tribal opportuniste « de circonstance » récupéré de l’ivoirité de Henri Konan Bédié après l’attaque rebelle de 2002, aura en effet fait assez de mal. Le Rdr de Djéni Kobenan puis de Ouattara, a d’ailleurs largement profité de cette faille. Qui est fou ?. Ce parti a goulûment contribué à instrumentaliser ce nationalisme de fait anti-panafricain. Tous ceux qui se sentaient non Ivoiriens, qui se sentaient rejetés par leur pays la Côte-d’Ivoire, ont du coup trouvé refuge dans le parti de Ouattara.

A l’orée de la naissance du PPA-CI, espérons donc que ceux des cadres d’hier aux discours encore identitaires, qui commencent la nouvelle aventure avec Laurent Gbagbo, épouseront l’esprit de son nouveau et dernier combat.

Les discours doivent être du coup en harmonie avec l’esprit. Les discours doivent, comme des logiciels, être actualisés.

Les Marie-Odette Lorougnon et Lida Kouassi entre autres, se doivent donc d’actualiser, de recadrer et de repenser leurs discours toujours « surfant » sur l’identité, car les accusations de xénophobie sont vites parties.

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