Nana Don Mello appelle ses parents à quitter Affi…«quand un véhicule ne marche plus, on achète un autre»

Au cours d’une cérémonie de purification dans son village natal, l’ancien directeur général du Bnetd a été fait chef d’Akakro avec le titre de Nana Don Mello. Farouche soutien au président Laurent Gbagbo, il en a profité pour appeler à la réconciliation et surtout à la cohésion au sein de la gauche ivoirienne.

L’ancien directeur général du Bnetd, Ahoua Don Mello, a retrouvé, après dix années d’exil, son village et sa famille, vendredi 22 octobre dernier, au cours d’une cérémonie de purification qui s’est déroulée, tôt dans la matinée, dans la stricte intimité familiale.

Ce n’est qu’après qu’un grand rassemblement a eu lieu en son honneur au stade de football du village. Et là, l’ancien ministre de Gbagbo a expliqué les raisons pour lesquelles Laurent Gbagbo a créé un nouveau parti en se débarrassant du FPI.

« Quand un véhicule ne marche pas, on en achète un autre».

C’est en effet, par cette image que l’ancien directeur du Bnetd, Ahoua Don Mello, aujourd’hui consultant international à Moscou, a expliqué la justesse de la création du Parti des Peuples Africains (PPA-CI) voulu par Laurent Gbagbo.

L’ancien président du comité de contrôle du FPI a ensuite expliqué à ses parents, qu’il milite désormais dans ce parti créé par Laurent Gbagbo pour contourner Pascal Affi N’Guessan (qui s’est fait représenter à la cérémonie d’accueil de Don Mello) qui a mobilisé tout le village mais aussi des dizaines de délégations venues de partout dans la région.

Déjà vendredi, sous une fine pluie, l’ancien directeur général du Bnetd, précédé d’un long cortège de véhicules, avait été accueilli par des populations enthousiastes d’Abongoua, à 4 km de Bongouanou. L’accueil a été marqué par la procession de la fanfare de jeunes jusqu’au domicile du chef du village d’Abongoua, Nana Eba. Bien avant, il ya eu les escales d’Akakro, à 5km de Bongouanou et celle pour saluer le Préfet. La nuit était déjà tombée à Akakro lorsque Don Mello y a mis les pieds.

Accueilli par des populations qui ont attendu pendant des heures, l’ancien ministre s’est rendu au domicile du chef de village où il s’est soumis au rituel de l’accueil. Ce n’est qu’après qu’il a retrouvé les siens, dans la maison familiale où attendait une mère de 84 ans pressée de retrouver son fils. Le fils tomba alors dans les bras de la mère et tous les deux s’immobilisèrent dans une longue étreinte.

« Elle a attendu ce moment pendant dix ans », a ensuite raconté une des nièces d’Ahoua Don Mello. A 84 ans, la mère d’Ahoua Don Mello a vu les FRCI qui ont pillé le domicile de l’ex-ministre. Dans sa fuite, elle s’est cassée une jambe dont elle a été opérée il y a quatre ans. Mais toutes ces peurs et la longue attente se sont envolées le vendredi dernier, au moment où elle a esquissé des pas de danse en relâchant l’étreinte avec son fils.

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