Côte-d’Ivoire: La conférence de presse du PM est-elle un conseil de gouvernement bis ? Tous les ministères vidés de leurs titulaires hier

Les plus hauts responsables ivoiriens, les ministres, certains détenteurs de portefeuilles importants, ont cette particularité pour un oui ou pour un non de s’absenter de leurs lieux de travail. Les ministres qui délaissent leur cabinets en période de campagne électorale, ou pour des cérémonies d’hommage au chef de l’État, les Ivoiriennes et Ivoiriens en étaient habitués.

Désormais, à ces catégories connues, il faudra ajouter celle de ministre-journalistes, de dg – centraux journalistes, d’officiers supérieurs journalistes, de personnel de la Primature passés journalistes. Ils étaient les plus nombreux hier à assister à la Conférence de presse du premier ministre Patrick. Les premiers concernés, les journalistes, étaient relégués en grande partie en fond de salle, le modérateur se déplaçant en continue pour leur tendre son micro.

Mais que faisaient-ils tous là assis pendant de longues heures, à écouter les journalistes questionner leur Premier Ministre, au lieu d’être en train d’éplucher les nombreux dossiers de leurs cabinets respectifs ? «On se croirait en conseil de gouvernement ou en conseil des ministres, seul le Chef de l’État manquant à l’appel», s’est exclamé un confrère venu couvrir l’élément. «Voilà des attitudes typiquement africaines, le folklore rien que tu folklore », retoqua un autre. Avant d’ajouter «même tout le personnel de la primature aussi se retrouve ici, vraiment pauvre de nous. Est-ce que le Président voit ça ? Pendant ce temps c’est plusieurs milliards qui partent en fumée, ce sont des dossiers important dont les signatures sont repoussées, des rendez-vous importants qu’on décale. Des façons très bizarre de faire ! ».

Pendant la même conférence il a été reproché aux organisateurs/modérateur de faire la part belle aux journalistes européens ou américains des soi-disant grands médias étrangers. Quand à l’impossibilité pour les journalistes de faire des relances après les réponses du PM à leurs questions, n’en parlons même pas. Au lieu du 1 sur 1, l’on a préféré prendre 4 ou 5 questions en même temps, enlevant ainsi toute dynamique, toute interaction, entre les journalistes et le PM.

Sylvie Kouamé

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