En Côte-d’Ivoire plus de 260 entreprises exigent que l’État leur paye 3 années de factures

En Côte d’Ivoire, plus de 260 entreprises exigent le paiement de leurs factures par l’État, cumulées depuis trois ans, affirment-t-elles. Ces sociétés spécialisées dans le secteur du bâtiment et des travaux publics avaient été sollicitées dans le cadre des Programmes d’entretien routier, pour la rénovation de nombreuses voies. Elles exigent le versement de leur dû avant la fin de l’année, par crainte de mettre la clé sous la porte.

D’après le Collectif des petites et moyennes entreprises engagées dans les Programmes annuels d’entretien routier, 264 PME réclament à l’État ivoirien le paiement de près de 300 millions d’euros pour des chantiers lancés à partir de 2018.

Ces sociétés ont été sélectionnées sur appel d’offres pour des travaux de reprofilage des routes et d’autres ouvrages d’urgence, comme l’aplanissement de pistes à travers le territoire, ainsi que des travaux liés aux déplacements du chef de l’État à l’intérieur du pays.

Mais si certaines entreprises ont pu bénéficier d’une avance, le président du Collectif des PME, Bertin Oria, précise que le gros des factures est toujours en attente de règlement au Fonds d’entretien routier, structure publique qui finance les différents programmes.

La situation a conduit les patrons à mettre des employés au chômage technique, certains craignant même de cesser définitivement leurs activités.

Selon l’Agence de gestion des routes qui supervise les Programmes d’entretien routier, ce retard de paiement s’explique en partie par le Covid-19. Son directeur général, Fabrice Coulibaly, précise que la pandémie a provoqué un report des travaux, mais aussi que certaines PME n’ont pas respecté le cahier des charges.

Il assure qu’un audit, actuellement en cours, arrive bientôt à son terme et permettra la mise en place d’un plan pour résoudre le problème.

La semaine dernière, le ministère de l’Équipement et de l’Entretien routier a ouvert le dialogue avec ces PME, qui espèrent recevoir leur dû avant la fin de l’année.

RFI

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