En Côte-d’Ivoire « l’Union des cadres du Grand Nord n’est ni politique ni religieuse », jure Koné Kafana Gilbert [Rhdp]

L’Union fraternelle des cadres et élus du Grand Nord, a été lancée à Korhogo ce 12 novembre par Gilbert Koné Kafana, un proche du président Ouattara. Alors que l’opposition l’accuse notamment d’attiser les rivalités ethniques, son initiateur répond à Jeune Afrique.

Sans surprise, les organisateurs ont choisi Korhogo, la grande ville du nord de la Côte d’Ivoire, pour concrétiser leur projet. Ce week-end, la capitale du Poro, fief de la famille Gon Coulibaly, a accueilli l’assemblée constitutive de l’Union fraternelle des cadres et élus du Grand Nord (UGN). Au menu : conférences historiques, nuit culturelle, et surtout assemblée constitutive, samedi 13 novembre, à l’université Péléforo Gon Coulibaly.

Portée par plusieurs proches d’Alassane Ouattara, lui-même originaire du Nord, la nouvelle organisation se veut apolitique et sans caractère ethnique ou religieux. Le but, assurent ses défenseurs, est de promouvoir le développement des régions du Nord. Leurs adversaires, eux, crient au séparatisme et dénoncent un projet identitaire, qui aggraverait encore les fractures persistantes entre le Nord et le Sud, dix ans après une décennie de guerre civile qui avait coupé le pays en deux.

Gilbert Koné Kafana, ministre à la Présidence chargé des relations avec les institutions et vieux compagnon de route de Ouattara, est l’homme qui porte ce projet décrié. Pour Jeune Afrique, il revient sur les objectifs de l’UGN et répond aux critiques.

Jeune Afrique : Pourquoi avez-vous décidé de lancer cette Union fraternelle des cadres et élus du grand Nord ?

Gilbert Koné Kafana : C’est une vieille initiative, qui date de 2017. En 2018, nous avions commencé l’élaboration des statuts et du règlement intérieur. En principe, l’assemblée constitutive devait se tenir en 2019 mais elle n’a pas eu lieu, notamment en raison des élections à venir en 2020. Nous avions alors proposé de la reporter après les élections présidentielle et législatives.

NOUS PARLIONS DEPUIS LONGTEMPS DE CETTE UNION AVEC FEU AMADOU GON COULIBALY

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Jeune-Afrique

Par Benjamin Roger

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