Installations anarchiques sous les lignes de haute tension – La CIE hausse le ton – L’orpaillage clandestin indexé

La Compagnie ivoirienne d’électricité (Cie) en a ras-le-bol. Des familles entières, des petites entreprises, des commerces, des animaux d’élevage occupent depuis des années les emprises de ses lignes et pylônes électriques, particulièrement les lignes de haute tension.

A Abidjan, la situation est plus préoccupante. De Port-Bouet à Abobo en passant par la huppée commune de Cocody, les communes d’Adjamé, Yopougon etc., le constat est le même. Tous les couloirs sont encombrés, anarchiquement occupés alors que ces zones ne devaient jamais être habitées encore moins squattées par les riverains pour leurs activités commerciales.

Depuis le jeudi 25 novembre, la Cie s’est engagée dans une campagne de communication et de sensibilisation envers ces occupants gênants.

Selon la compagnie, il y a de réels risques aussi bien pour les occupants que pour les installations elles-mêmes.
Selon le directeur adjoint en charge de la sécurité au travail, les dangers vont de la chute des câbles électriques à celle des pylônes. Des accidents qui sont généralement très meurtriers car le courant transporté va au-delà des 90 Kva de tension électrique. Malheureusement, se désole-t-il, les occupants ignorent ce danger. Et, il y a nécessité d’agir selon ce responsable et qu’il ne faut pas attendre que le pire se produise. C’est le sens de cette campagne qui vise à faire prendre conscience aux populations et à amener les décideurs à agir vigoureusement.

Personne ne devrait habiter à proximité d’une ligne électrique dans une bande de 15 m de part et d’autre du couloir pour la haute tension, fait savoir le spécialiste.

Comment le faire comprendre à ces personnes qui vivent dans ces emprises depuis des années ? La Cie veut compter sur les pouvoirs publics. De même, elle alerte sur les conséquences de l’orpaillage clandestin qui, au-delà des dégâts environnementaux est aujourd’hui une réelle menace pour les pylônes dans les zones où sévit ce fléau. Des trous aurifères qui fragilisent les fondations des installations et les exposent à des chutes à tout moment.
Pour la Compagnie ivoirienne d’électricité il faut mettre le holà. On ne peut vouloir sa propre mort même quand on est pauvre, ont alerté les responsables de la compagnie qui ont conduit une délégation de journalistes sur des sites de Port-Bouët, Cocody-Agban, Abobo Utd derrière l’université Nangui Abrogoua le jeudi dernier.

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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