En Côte-d’Ivoire le blanchiment d’argent criminel et la spéculation occasionnent une flambée des prix de l’immobilier et du foncier à Abidjan

Un appartement de 3 pièces qui coûte 175 millions de francs cfa, soit 267 000 euros. Un autre de 4 pièces dans le même immeuble livré courant 2022, pour un montant de 245 millions de fcfa, 419 000 euros. Vous n’êtes pas à Paris, Londres ou Shanghai ou encore moins à Lyon ou à Marseille. Vous êtes bien à Abidjan en Côte-d’Ivoire, dans le quartier de la zone 4 situé dans la commune de Marcory.

Même si les promoteurs vous diront qu’ils visent les expatriés, que vous aurez droit à une piscine partagée avec les autres locataires, à un parking, ou à des meubles etc. avouons que nous faisons ici face à une surenchère qui ne dit pas son nom.

La flambée du prix de l’immobilier et du foncier en Côte-d’Ivoire à Abidjan, ressemble de plus en plus à une porte ouverte grandement au blanchiment d’argent de toutes sortes. La spéculation à outrance a définitivement pris le pas sur la loi de l’offre et de la demande.

Un jeune cadre de banque interrogé dans le quartier de Cocody, nous a fait le commentaire suivant. «C’est très grave ce qui se passe et l’État doit user de toutes ses forces [Justice, police] pour réglementer ce secteur devenu lieu par excellence du blanchiment d’argent de la cocaïne et des nombreux trafics d’or et de diamants etc. Tout cet argent sale pompé dans ce secteur ne fait qu’amplifier la spéculation. »
Devant ce fléau, les pouvoirs publics, s’ils ne sont pas complices de cette surenchère, donnent l’impression d’être impuissants face à cette flambée qui masque mal les dessous d’une économie parallèles, sinon criminelle.

Hervé Coulibaly

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