Cacaoculture en Côte d’Ivoire – Les Pays-Bas engagent la bataille de la durabilité

Le sens de la journée néerlandaise du cacao à Abidjan

Le cacao est la principale culture de rente en Côte d’Ivoire. Mais que faut-il faire pour maintenir durablement la production et garantir la fourniture du marché international en fèves de cacao ? Cette problématique a été traitée au cours de la journée néerlandaise du cacao à Abidjan. Dans son adresse, l’ambassadrice du Royaume des Pays-Bas en Côte d’ivoire, Yvette Daoud fait valoir que son pays est un partenaire stratégique de la Côte d’ivoire qui fournit chaque année au port néerlandais d’Amsterdam près de 750 mille tonnes de cacao sur environ 2 millions de tonnes produits. Soit 25% de la production ivoirienne écoulé via son pays, les Pays-Bas. Pour cela, les Pays-Bas restent préoccupés par la disponibilité de ce produit sur le long terme. Toute chose qui justifie cette journée organisée à Abidjan Deux Plateaux, le mercredi 8 décembre 2021.

« Partenariat et durabilité de la chaîne de valeur du cacao ». Tel etait le thème qui a mobilisé les acteurs de la filière et les diplomates de grands pays consommateurs : Pays-Bas, États-unis, Allemagne, Suisse, Belgique…et des représentants des structures partenaires telles que Cargill, Unicef, Union Européenne, Saco ou encore le CCC.

Dans son mot de bienvenue, la diplomate néerlandaise a fait l’historique du cacao et expliqué comment son pays a toujours été à l’avant-garde de la défense de cette culture. A cet effet elle rappelle deux faits historiques majeurs : la découverte en 1828 par le néerlandais Cornelis Van Houten du cacao en barres et l’introduction de la première loi contre le travail des enfants jusqu’à l’âge de 12 ans par un autre hollandais, le député Samuel Van Houten. Depuis lors, les Pays-Bas sont devenus un défenseur acharné de la durabilité du cacao par le respect des droits de l’homme.

Cette journée néerlandaise a vu également le lancement du projet Disco, l’initiative néerlandaise pour un cacao durable.
Cette initiative s’appuie sur des éléments de base. A savoir la durabilité, la déforestation et la dégradation des forêts. Des mesures sont envisagées pour chacun de ces problèmes liés à la production du cacao. Ces mesures impliquent des industriels auxquels il est demandé une contribution pour préserver la durabilité du cacao.

Confiante, Yvette Daoud a exprimé l’engagement de son pays en faveur du cacao en ces termes : « La durabilité du secteur du cacao est devenue une préoccupation des consommateurs du monde entier plus soucieux des droits de l’homme et de l’environnement dans la fabrication des aliments qu’ils consomment. Le gouvernement néerlandais en général, accorde une haute priorité à l’amélioration de la durabilité dans les chaînes agroalimentaires par sa politique d’agriculture circulaire en combinaison avec la politique de l’économie circulaire ».

Les autorités ivoiriennes en charge du cacao étaient fortement présentes.

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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