La France et la Côte-d’Ivoire multiplient les exercices militaires conjoints

Un exercice militaire conjoint franco-ivoirien s’est déroulé en Côte d’Ivoire en ce début décembre
Pendant deux jours, les armées françaises et ivoiriennes mènent un exercice aéroporté aux abords de la capitale. Hier, c’est une compagnie de parachutistes français qui y a été larguée après avoir été embarquée à bord d’un A400M quelques heures plus tôt en France. Un exercice qui n’est pas anodin dans le contexte régional actuel et alors que la Côte d’Ivoire doit faire face à une menace jihadiste de plus en plus pressante.

Avec notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto

Il est environ 13h quand l’A440M de l’armée française survole les champs de maniocs des environs de Yamoussoukro pour larguer 80 parachutistes du 8e RPIMA. 80 hommes qui ont embarqué à bord de l’appareil 6 heures plus tôt à Toulouse. L’exercice entend démontrer la capacité de l’armée française à projeter une force d’intervention vite et loin en cas de besoin. Explications du colonel Arnaud Mettey, commandant des forces françaises en Côte d’Ivoire :

« L’A400M, lorsqu’il porte 32 tonnes, est capable de projeter à 6000 km sans ravitaillement en vol. Evidemment, cela prend tout son sens dans le cadre de la transformation de l’opération Barkhane aujourd’hui. Notre message, il s’adresse à nos ennemis mais il s’adresse aussi à nos compétiteurs : la France est capable de projeter un vol de force significative partout dans une distance de 6000 km sur très court préavis. »

La Côte d’Ivoire est aux prises avec des jihadistes le long de sa frontière nord avec le Burkina. Et en privé, certains responsables ivoiriens ne cachent pas leur inquiétude quant à la réorganisation de Barkhane au Mali et ses éventuelles conséquences pour les autres pays.

Le général Julien N’dri Kouamé, chef d’état-major adjoint de l’armée ivoirienne, supervise l’opération.

« C’est toujours bien de travailler ensemble et de développer en commun les efforts tactiques pour pouvoir répondre ensemble en cas de situation réelle. Puisqu’il y a de très bonnes relations entre la France et la Côte d’Ivoire, en cas d’aggravation de la situation terroriste, il est fort probable que la France puisse intervenir à notre profit et cela sera une très bonne chose. »

Ce jeudi l’exercice se poursuit par des opérations conjointes dans cette même zone de Yamoussoukro.

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