Dakar/Le Sénégal inaugure son 1er train express régional (TER) d’un coût de 780 milliards de francs cfa

Dakar a devancé Abidjan qui attend depuis de longues années son train urbain express (métro dans le jargon populaire).

Le tracé du TER relie Dakar à la ville nouvelle de Diamniadio et un second tronçon mènerait le train à l’aéroport international Blaise-Diagne.

Le président du Sénégal Macky Sall a invité lundi 27 décembre ses compatriotes à assurer la sécurité et la propreté du train express régional (TER) de Dakar dont il présidait la cérémonie de mise en service. Lancé pour moderniser les transports, le TER a coûté plus de 780 milliards de fcfa. Il est censé mettre fin aux bouchons monstres dans la métropole ouest-africaine.

Le train doit relier en une vingtaine de minutes les 36 kilomètres séparant Dakar de la ville de Diamniadio, un tronçon sur lequel les usagers perdent habituellement des heures en voiture.

Les trains vont rouler à une vitesse de pointe de 160 km/h et pourront transporter 115 000 personnes par jour, de 5 heures à 22 heures, selon les promoteurs. Les rotations seront effectuées par quinze rames de quatre voitures chacune, construites par le groupe français Alstom.

« Je vous invite à vous approprier le TER et à assurer la sécurité et la propreté, a déclaré M. Sall à ses concitoyens. Il est dangereux de jeter des instruments métalliques sur les rails. » « Nous devons en faire notre patrimoine pour les générations actuelles et les générations futures », a ajouté le chef de l’Etat, qui a annoncé qu’un second tronçon du TER mènerait le train à l’aéroport international Blaise-Diagne.

Désengorger Dakar

Les travaux de construction de ce train ont démarré début 2017 et la mise en service a été plusieurs fois reportée. La construction du TER et la pose de ses nouveaux rails ont coûté 780 milliards de francs CFA (1,2 milliard d’euros) financés par l’Etat du Sénégal, sur fonds propres et grâce à des prêts, notamment de pays arabes et de la France.

Le TER est un volet du Plan Sénégal émergent (PSE), un programme de développement initié par le président Sall – au pouvoir depuis 2012 – et censé s’achever à l’horizon 2035. Il vise à désengorger Dakar, qui concentre sur 0,3 % du territoire le cinquième des 17 millions de Sénégalais et la quasi-totalité des activités économiques du pays.

Les embouteillages coûtent officiellement à la ville 99 milliards de fcfa par an.

Avec AFP

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