Omicron/covid-19: L’efficacité d’une 3ème dose Pfizer déclinerait à 45% après 10 semaines

L’efficacité d’une troisième dose du vaccin de Pfizer/BioNtech contre le variant omicron chuterait jusqu’à 45% dès dix semaines chez certains sujets, selon l’agence sanitaire britannique. Selon la même étude la protection contre les formes graves de l’infection par le variant omicron resterait tout de même relativement plus élevée.

Par Océane Herrero

Le variant Omicron, qui se propage à une vitesse galopante, met à mal l’efficacité des vaccins. C’est en tout cas le constat qui se dégage de plusieurs études réalisées notamment en Afrique du Sud et au Royaume-Uni. En fin de semaine dernière, l’agence sanitaire britannique (UK Health Security Agency) a ainsi indiqué dans une analyse – qui se veut prudente – que l’efficacité de la troisième dose (ou booster) décline près de dix semaines après l’injection.

Dans le détail, l’étude britannique suggère qu’un schéma vaccinal à trois doses réalisé uniquement avec des doses Pfizer-BioNTech confère une protection de 70% contre les formes symptomatiques du coronavirus liées au variant Omicron. Mais cette immunité décline rapidement par la suite. Ainsi, cette protection n’est plus que de 45% au bout de dix semaines, selon les données de l’étude.

La donne est différente pour les patients qui ont reçu des doses provenant d’autres laboratoires, ou un «mélange». Pour les patients qui ont d’abord eu un vaccin AstraZeneca, puis un rappel Moderna ou Pfizer-BioNTech, la protection au bout de dix semaines serait respectivement de 45% et de 35%.

Dernier cas de figure: les patients qui ont d’abord reçu deux doses de vaccin Pfizer-BioNTech avant d’obtenir un rappel avec une dose du laboratoire Moderna. En France, ce schéma concerne seulement les personnes âgées de plus de trente ans. Ils semblent être les plus durablement protégés, puisque l’efficacité du vaccin se maintiendrait entre 70 et 75% au bout de dix semaines.

«Aucun pays ne pourra se sortir de la pandémie à coups de doses de rappel», selon le directeur de l’OMS.

Protection contre les formes graves

Les résultats de cette étude sont à examiner avec précaution, comme le souligne l’agence sanitaire britannique, qui met en garde contre de possibles biais liés au profil des personnes infectées par Omicron. En outre, l’échantillon examiné dans le cadre de cette étude est relativement limité, puisqu’il est composé de 147.587 cas de variant Delta et de 68.489 cas de variant Omicron.

Ainsi, selon une analyse de données de vie réelle publiée le mardi 14 décembre par un groupe d’assurance de santé sud-africaine, la protection contre les contaminations liées au nouveau variant chuterait au fil du temps pour atteindre 30% dans le cadre d’un schéma réalisé avec deux doses (seulement) de vaccin Pfizer-BioNTech.

En revanche, cette étude constate une efficacité contre les formes graves (70%). Elle est en cela confortée par l’analyse publiée par l’agence de sécurité sanitaire britannique, qui estime que les personnes contaminées par Omicron ont entre 50 et 70% moins de chances d’être hospitalisés.

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Avec Lefigaro.fr

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