« Un dialogue direct Ouattara-Gbagbo-Bédié est impératif » (Réconciliation nationale, contribution)

Ex-étudiant de l’université Félix Houphouët Boigny, membre fondateur du syndicat Coeeci, Anselme Zadi dirige aujourd’hui son propre mouvement de la société civile, la Jes-Ci. Dans cette contribution, il en appelle à un dialogue direct entre les trois grands leaders politiques de la Côte d’ivoire pour sortir la réconciliation nationale de son impasse actuelle.

Cela fait plus de 30 ans que nous assistons à des querelles sans fin entre nos 3 grands. Des querelles qui nous ont conduit à des crises sociopolitiques. Ainsi :

– Le 24 décembre 1999: un coup d’état renverse le gouvernement BÉDIÉ avec plusieurs dégâts matériels.

– En 2000: nous assistons à une élection présidentielle calamiteuse avec son lot de plus de 300 morts.

– En 2002 : une rébellion fait des milliers de morts durant 8 ans.

– En 2010 : une crise poste-électorale fait plus de 3000 morts.

– En 2020 : une autre crise postélectorale dans une ambiance de désobéissance civile se solde par plus de 80 morts.

Depuis plus de 30 ans, nous assistons à des déchirures sociales, à l’instabilité politique. La division règne en maître de part la faute des trois rivaux. Si on estime que les responsabilités sont partagées et que chacun à son niveau détient une part de cette responsabité dans notre histoire tragique, alors, allons-y à un dialogue direct et ramenons la paix tant recherchée par tous.

On me dira qu’il faut que JUSTICE SOIT FAITE, il faut que LA VÉRITÉ SOIT RÉTABLIE. Mais la question que je me pose est la suivante :
Devrions-nous croiser les bras sans rien tenter pour la PAIX ? Je dis NON NON et NON.

Si nous estimons que nous sommes tous fautifs et que, à quelque niveau que ce soit, nos trois grands leaders ont une part de responsabilité dans les différentes crises qui ont endeuillé la Côte d’Ivoire, alors, comme un seul homme, revendiquons un dialogue direct. Pour ce faire, Il est urgent que les présidents Gbagbo, Bédié et Ouattara se parlent directement et il revient au gouvernement qui possède tous les leviers de créer les conditions nécessaires pour une telle rencontre.

Il y va de l’avenir de la Côte d’Ivoire.

Anselme Zadi
Président de la Jeunesse Solidaire de Côte d’Ivoire (Jes-Ci)

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