Puissance, gigantisme, sublime… / Quand des journalistes ivoiriens découvrent la Chine et la racontent

La République populaire de Chine, pays continent, super puissance économique, géant d’Asie n’est plus vraiment à présenter. Qu’on s’y soit rendu ou pas, la Chine est là, présente dans notre quotidien avec ses produits industriels. Ce n’est là qu’une sommaire présentation de l’empire du milieu. Il faut y aller pour voir de plus près ses merveilles et ses contrastes. Trois journalistes ivoiriens, aux coups d’œil avisés racontent ici, avec leurs mots, leurs émotions aussi la Chine, le pays de Mao Tse Tung.

Alafe Wakili, Dg de L’Intelligent d’Abidjan :

« Le pays est obligé de faire des choses gigantesques »

Je suis allé en 2012 à l’occasion d’une visite officielle du président Alassane Ouattara, en marge du sommet Chine Afrique. J’ai aimé et apprécié le pays. J’ai vu que c’était un pays immense. Son immensité m’avait impressionné. J’ai visité la grande muraille, une curiosité, un endroit extraordinaire.

. L’hospitalité :
On était là, dans un cadre officiel. On a fait 5 à 6 jours. Naturellement le pays était préparé. On n’était pas en terrain hostile. On était attendus. Les populations étaient heureuses d’accueillir des hôtes étrangers. On a fini le sommet officiel, les activités et les audiences du chef de l’état.
Ce fût un bon souvenir pour moi. Depuis lors je n’ai pas eu l’occasion d’y retourner, je cherche des opportunités. Je suis content d’avoir visité ce pays et dès que j’ai des opportunités j’irai à nouveau pour le visiter dans un autre cadre. Parce que le cadre dans lequel on était partis ne permettait pas de profiter pleinement de l’aspect touristique et de l’aspect loisir. C’était un cadre professionnel.

. La gastronomie :
On connaissait de loin la gastronomie chinoise ou asiatique. On a retrouvé à peu près la même chose là-bas. C’était fait de façon plus naturelle avec les traditions. C’était une nourriture qui ne m’était pas inconnue parce que j’étais déjà allé dans la zone, en Indonésie, au Pakistan. C’est à peu près la même chose. Et puis on connait la gastronomie chinoise en Europe, à Dubaï que j’ai visité, en Afrique, particulièrement en Côte d’ivoire. Donc ce n’était pas compliqué pour moi.

. Les hommes, les femmes :
Ça revient à la question de l’hospitalité. Ce que j’ai vu c’était intéressant. C’est dans la réception, dans les marchés, les échanges avec le yen. Parler. On allait faire nos emplettes, on parlait anglais et puis on se comprenait souvent sans traducteur. On calculait les montants en monnaie locale, on faisait la conversion en dollars. Les euros ça passait mais c’était surtout le dollar.

. Les infrastructures :
Comme je l’ai dit, j’étais impressionné. On était à Pékin. L’immensité de la capitale , du pays. Bon ! La Chine c’est la Chine. Ils sont nombreux donc le pays se construit et est obligé de faire des choses gigantesques. Des choses grandes comme aux états-unis et dans une moindre mesure comme l’Afrique du Sud, l’Inde. Ce sont des géants donc leurs infrastructures doivent tenir compte de cette immensité et surtout de la population. Donc en termes d’infrastructures, j’ai vu des routes, des bâtiments, de l’électricité, des hôtels. Mais quand on part pour 4 ou 5 jours, quand on part dans une délégation officielle, on voit le côté cour. On ne voit pas le côté jardin, la Chine des petites gens. On a vu la Chine officielle qu’on voulait nous montrer. C’est vrai que les soirs on a essayé de se balader, de sortir des programmes officiels, de chercher à connaître de la ville mais ce n’était pas évident. On devrait pouvoir y repartir.
. Les réseaux sociaux :
Au moment où on y était l’internet marchait. WhatsApp n’était pas assez développé mais on était sur Viber. Facebook, on ne suivait pas vraiment. On nous disait qu’il y avait des mécanismes de Vpn. Mais bon c’était aussi l’occasion de changer d’air. Déjà le mail marchant, c’était le plus important. Facebook, on pouvait s’en passer pour quelques jours et se reposer. Aujourd’hui je ne sais pas quelle est la situation mais je dirais que la Chine m’a laissé une bonne impression. Neuf ans après, la Chine m’a laissé une bonne impression et si j’ai la possibilité d’y repartir, je n’hésiterai pas à le faire.

Sylla Arouna, chef du service politique de Soir Info :

« Les médias sont développés et disposent de moyens conséquents »

Ce qui m’a tout de suite frappé quand je suis descendu de l’avion, c’est le gigantisme de la Chine dans toutes les provinces, ce gigantisme qui laisse transparaître le génie du peuple Chinois. A travers les villes que j’ai pu voir, on ne peut vraiment pas parler de contrastes. Toutes les capitales de province sont développées. Il n’y a vraiment pas de grande différence avec la capitale Pékin.
Pour ce qui est des médias, de façon générale, ils sont beaucoup développés. Ils disposent de moyens conséquents pour travailler. Mais la Chine reste à mon avis un état policier. Tout est contrôlé, y compris la presse.

Traoré Ahmed Moussa dit MT, ancien président de l’Unjci :

« Ce qui m’a frappé, c’est la qualité de l’air »

Avant d’aller en chine j’avais entendu parler de ce pays très négativement. Il y avait assez de prejugés sur la qualité des oeuvres produites en chine. Mais une fois là-bas, jai eu le temps de comprendre qu’il y avait assez de manipulation. j’ai découvert un peuple travailleur. Avec assez d’infrastructures de qualité et des œuvres gigantesques qu’on ne trouve nulle part ailleurs sur la terre. Ce qui m’a le plus frappé ce sont les espaces verts partout et la bonne qualité de l’air contrairement aux nombreux écrits sur la pollution que j’avais lus.

Sylvain Debailly
sdebailly@yahoo.fr

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