Effondrements d’immeubles à Abidjan: « C’est surtout les sanctions qu’il faut prendre » (Patrick Achi)

Par Frédéric Goré Bi

Après 02 effondrements enregistrés en quelques jours dans le District autonome d’Abidjan, le Premier ministre Patrick Achi a convoqué les maires des 13 communes que compte la capitale économique ivoirienne.

Au menu, la recherche des solutions durables et pérennes à ces écroulements de bâtisses privées. Mais surtout le renforcement des contrôles et du dispositif de répression de l’Etat.

Pour le premier ministre, “C’est surtout les sanctions qu’il faut prendre pour pouvoir encore être plus efficace et prévenir la survenance de tels événements“.

Depuis l’année 2020, la Côte d’Ivoire fait face à une vague d’effondrements. Avant 2020, il y a eu une vingtaine d’effondrements. Neuf en 2020 et deux en 2021, selon le décompte du ministère de la construction et l’urbanisme.

Le seul mois de mars a enregistré deux écroulements d’immeubles a Abidjan. Le Premier ministre a donc préconisé le renforcement dans le contrôle gouvernemental notamment dans la répression.

Il exige surtout des sanctions immédiates.

Le Premier ministre Patrick Achi

En effet,Patrick Achi prône la fermeté de l’Etat ivoirien face à la recrudescence des effondrements des immeubles dans le District d’Abidjan. “C’est surtout les sanctions qu’il faille prendre ou les moyens à mettre en œuvre pour pouvoir encore être plus efficace et prévenir la survenance de tels événements », a-t-il souligné.

« Il n’est pas lieu de reprendre tout l’arsenal juridique et réglementaire du ministère de la construction et de l’urbanisme, mais peut-être d’accentuer plus, nos recommandations sur cet aspect tout particulier qui concerne donc l’édification de l’immobilier qui ne respecte pas soit dans leur forme ou dans le fond en terme de construction, la qualité de matériau, les contraintes qui font l’objet de législation », a-t-il recommandé.

En plus de la fermeté de l’Etat dans le traitement du dossier au écroulement de bâtiments, Patrick Achi a également demandé la réactivité de la plateforme la plate-forme collaborative de contrôle des constructions avec les mairies.

Mais avant l’annonce de toutes ces mesures, le premier ministre a situé le cadre de la conférence.

« Cette rencontre se tient dans un cadre relativement détendu pour permettre aux uns et aux autres de s’enrichir mutuellement. Ce qui a jeté l’émoi au sein de la population et de l’opinion publique », a déclaré le Premier ministre à l’entame de la rencontre.

Le Chef du gouvernement a félicité son ministre de la construction et de l’urbanisme « pour sa participation à une émission qui a permis d’éclairer et de situer les rôles et les responsabilités des différents acteurs ».

« Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’autres actions à mettre en œuvre, parce qu’aucune œuvre n’est parfaite, il faut toujours chercher à parfaire », a tenu à préciser, Patrick Achi.

« Les préoccupations relatives, à l’effondrement d’immeubles, sont partagées au niveau des maires et de nous-mêmes. C’est faire en sorte que nos compatriotes, soient en sécurité et à l’aise là où ils vivent, dans un cadre assaini et structuré », a déclaré pour sa part, Bruno Nabagné Koné, ministre de la construction et de l’urbanisme.

Et pour arriver à ce résultat, le ministère de la construction suggère la collaboration avec les collectivités locales, dans la mesure où, confie-t-il, » les collectivités locales et nous, travaillons sur une matière qui est la même. Cette matière, c’est le cadre urbain ».

« Après les deux accidents qui sont survenus, nous avons décidé ensemble de travailler sur la question et de voir comment collaborer avec les maires, en bonne intelligence », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter « nous pouvons travailler à réduire sensiblement le risque à la construction des mesures qui seront proposées dans ce sens et annoncées au prochain du Conseil des ministres »

« Nous allons prendre toute notre place dans la sensibilisation et la communication pour faire reculer l’incivisme et les incivilités », a-t-il renchéri. Avant de compléter « nous allons prendre notre place dans le contrôle, nous allons prendre notre place surtout dans la répression si nécessaire pour préserver des vies ».

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