Protection sociale: Comment les fonctionnaires qui vont à la retraite sont-ils pris en charge en Côte-d’Ivoire ?

Par Etienne Aboua

Depuis 2012, le Président Ouattara et son équipe ont lancé de grandes réformes dans le secteur de la sécurité sociale.
Tout change en Côte d’Ivoire. En 2011, lorsque le Président Ouattara accède au pouvoir, la Côte d’Ivoire avait l’allure d’un champ en friche. Les chantiers étaient nombreux et les défis colossaux ressemblaient énormément aux 12 travaux d’Hercule. Dans tous les domaines, tout était à refaire ou à faire. Au sujet des infrastructures, l’on s’était arrêté à l’ère Houphouétienne.

Le Chef de l’État et son équipe se sont attelés à reconstruire la Côte d’Ivoire aussi bien sur le plan des infrastructures que concernant les textes de loi pour améliorer les conditions de vie des Ivoiriens.

Pour lui, c’était un impératif, une promesse de campagne à honorer. Il a donc lancé de vastes réformes pour faciliter la vie à tous ceux qui ont servi la nation et qui méritent une attention particulière, aujourd’hui qu’ils ne sont plus en activité. Il a fallu corriger et mettre à jour les pratiques à la Fonction publique, secteur prisé par de nombreux Ivoiriens en quête d’emploi, afin de redonner espoir à tous ceux qui travaillent pour l’État.

En mars, lors de l’inauguration de l’agence de la Caisse générale de retraite des agents de l’État de San Pedro, le ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, Me Adama Kamara, indiquait à juste titre : ‘’Sous l’impulsion de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Alassane Ouattara, le secteur de la protection sociale de notre pays connait à nouveau, depuis 2012, des réformes qualitatives importantes qui lui permettent peu à peu de sortir de sa léthargie et des situations de déficit longtemps endurées pendant les nombreuses années de crise qu’a connues notre pays’’.

Politique de déconcentration

Il a également fait remarquer que la Caisse générale de retraite des agents de l’Etat (Cgrae) dont le statut est passé de société d’Etat à institution de prévoyance sociale est l’une des structures à avoir bénéficié davantage de ces réformes qui en font aujourd’hui une institution robuste dans le domaine de la sécurité sociale, tant sur le plan national que sous-régional. Et au quotidien, cette structure, sous l’égide du ministère de l’Emploi et de la Protection sociale, se donne les moyens d’accomplir efficacement les missions qui lui ont été confiées, en améliorant continuellement les prestations servies aux usagers.

Une importante politique de déconcentration des agences a, dans cette optique, été lancée par les dirigeants de la société qui gère les pensions de retraite des fonctionnaires et agents de l’Etat. A San Pedro, le ministre Adama Kamara, au nom du Président Ouattara, a salué ce pragmatisme et la mise en œuvre des instructions du Chef de l’Etat : ‘’A ce titre, je voudrais saluer la politique de déconcentration mise en œuvre par les dirigeants de cette institution afin de rapprocher au maximum la Cgrae de ses adhérents partout sur le territoire national. La mise en œuvre de cette politique permet aujourd’hui, dix ans après la courageuse réforme des pensions publiques entreprise par le Chef de l’État, de multiplier la représentativité de la Cgrae par 12 sur l’ensemble du territoire national.’’

Pour le directeur général de l’institution qui s’occupe de la pension des fonctionnaires à la retraite, Abdrahamane T. Berté, cette politique de déconcentration des activités répond à un souci constant de l’institution de se rapprocher de ses assurés afin de mieux comprendre leurs attentes, faciliter leur accès aux prestations et ainsi accroître la satisfaction des assurés de façon permanente à travers des services de qualité, des conditions optimales d’accueil, de sécurité et de confort.

Sous donc l’impulsion du Chef de l’Etat, des agences ont été ouvertes aux quatre coins de la Côte d’Ivoire. Hormis Abidjan où l’on trouve plusieurs agences, il y a les villes de Grand-Bassam, d’Abengourou, de Yamoussoukro, Bouaké, Daloa, Gagnoa, Man et Korhogo. L’inauguration de celle de San Pedro porte à 12 leur nombre. Cette politique de déconcentration évite que les dossiers viennent s’accumuler à Abidjan.

Elle évite aussi le déplacement des retraités vers la capitale économique. Dans un passé devenu aujourd’hui lointain, les assurés effectuaient de longs trajets pour la constitution de leurs dossiers ou pour toute autre prestation.

Rapidité de paiement de la première pension de retraite

A côté de cette politique de déconcentration, il y a aussi le paiement rapide de la première pension de retraite. A ce sujet, le ministre Adama Kamara a salué les efforts engagés par la Cgrae, en liaison avec les autres services de l’Administration publique, pour le traitement diligent des dossiers des fonctionnaires admis à faire valoir leurs droits à la retraite. Il a noté que le délai a été réduit de 1 an en 2011 à 30 jours en 2015. Ce délai se situe aujourd’hui à environ 10 jours.

Une vue d’un bâtiment de la Cgrae. (Ph: Dr)
Une vue d’un bâtiment de la Cgrae. (Ph: Dr)

Retraite complémentaire

Dès son accession au pouvoir, le Chef de l’État s’est mis à la tâche pour le bien-être des populations. Cette politique sociale s’est traduite par la mise sur pied de plusieurs projets. Le 2 novembre 2021, la retraite complémentaire par capitalisation des fonctionnaires et agents de l’État a été lancée.

Elle avait été adoptée par le gouvernement en juin 2021. La retraite complémentaire par capitalisation ou « La complémentaire » offre la possibilité de constituer une épargne sécurisée qui vient compléter le régime de base des fonctionnaires et agents de l’État.

Pour Abdrahamane Berté, ce nouveau produit vise à donner la possibilité aux fonctionnaires et agents de l’État de bénéficier d’une pension de retraite supplémentaire qui leur assurera un niveau de vie aussi confortable, une fois à la retraite. De façon pratique, en fonction de son effort d’épargne, le fonctionnaire qui part à la retraite bénéficiera d’une pension bonifiée.

Comme on peut le voir, le Président Ouattara travaille à améliorer les conditions de vie des Ivoiriens sans exception. De grands pas ont été posés et d’autres pas le seront. Le programme ‘’Une Côte d’Ivoire solidaire’’ qui a conduit à son élection en 2020 l’atteste dans son cinquième pilier : ‘’L’homme est la finalité mais aussi le moyen pour atteindre notre ambition. Il s’agira de faire de chaque Ivoirienne et de chaque ivoirien, quelles que soient ses origines et ses conditions sociales, un acteur de développement épanoui qui contribue, par son travail, à la création de richesses et au développement de notre beau pays. Cela suppose que l’Ivoirien soit en bonne santé, qu’il ait une bonne éducation et qu’il bénéficie d’une formation en adéquation avec les besoins du marché du travail. Chaque Ivoirien doit être imprégné des valeurs nationales et ses compétences doivent être valorisées dans la société. Aucun Ivoirien ne doit être oublié’’. D’autres mesures suivront donc.

Par Etienne Aboua
Fratmat

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