La Biélorussie renvoie les réfugiés vers l’UE, la Pologne enferme des centaines de non Ukrainiens dans des centres de détention

Alors que la Biélorussie vient d’ouvrir ses frontières aux réfugiés souhaitant se rendre en Pologne, la politique discriminatoire et raciale de l’Union Européenne en matière de réfugiés s’étale de plus en plus au grand jour. En effet, l’Europe (UE) dans sa haine viscérale contre la Russie, a subitement oublié les effets désastreux des politiques raciales pratiquées par les nazis durant la 2e guerre mondiale. Tout d’un coup et subitement, tous les principes des droits de l’homme, les beaux discours sur l’humanité, sont jetés à la poubelle. Désormais, on accorde la primauté aux réfugiés sur la base de leur pays d’origine, l’Ukraine « blanche et européenne ». Mais, Attention, y a danger.

La Pologne détient des dizaines de réfugiés non ukrainiens dans des centres de détention

Les autorités frontalières polonaises détiennent des réfugiés de nationalité non ukrainienne dans des centres de détention. La Pologne les détient pendant des semaines s’ils n’ont pas les bons papiers, selon un enquête de The Independent, Lighthouse Reports et d’autres médias.

Les experts appellent ça de la discrimination.

Au moins quatre étudiants qui ont fui l’Ukraine ont été détenus dans un refuge de longue durée fermé dans le village polonais de Lesznowola près de Varsovie. Ils ont peu d’occasions de communiquer avec le monde extérieur car, par exemple, leur téléphone a été confisqué.

Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), il existe trois autres lieux en Pologne où sont détenus des réfugiés non ukrainiens. Cela concerne, par exemple, les étudiants du Nigeria et du Cameroun.

L’un des étudiants africains a déclaré à The Independent qu’ils devaient signer un document en polonais à la frontière polonaise. Un autre dit qu’ils seraient enfermés pendant cinq mois s’ils ne signaient pas. Après avoir signé, ils ont été emmenés et détenus.

La police des frontières polonaise a confirmé le 2 mars que 52 personnes originaires de pays du tiers monde qui ont fui l’Ukraine sont en détention. Il s’agit d’étudiants ou de travailleurs migrants sans documents de voyage valables. La police des frontières dit qu’elle ne peut pas retourner en Ukraine ou dans son pays d’origine sans les bons documents. Les réfugiés africains doivent attendre les procédures dans les centres de détention.

Guerre en UkraineVoir aussi : L’ONU sur les réfugiés noirs défavorisés en Ukraine : « Problème mondial »
La détention serait inacceptable et la discrimination
L’Union européenne a déclaré le 4 mars que les réfugiés d’origine africaine devraient également être admis dans l’UE pour des raisons humanitaires. Maria Arena, présidente de la commission des droits de l’homme de l’UE : « La détention, l’expulsion ou toute autre forme sous laquelle les étudiants internationaux ne reçoivent pas de protection est inacceptable. »

Un ancien chef de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR, Jeff Crisp, qualifie de « clairement insatisfaisant et discriminatoire » le fait que des personnes originaires de pays du tiers monde soient détenues dans des centres de détention européens. Il pointe l’aspect traumatique de l’incarcération lors d’une recherche de sécurité.

La nouvelle survient deux jours après que Filippo Grandi, Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, ait évoqué la discrimination à l’égard des réfugiés de couleur d’Ukraine. Par exemple, les personnes sans nationalité ukrainienne seraient plus susceptibles de se voir refuser l’entrée à la frontière. Ils auraient également à faire face à un refus d’aide et les Ukrainiens auraient la priorité pour l’obtention de billets de train.

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