Comité olympique (CNO): Le mode de succession « imposé » par le général Palenfo est jugé suspect

Par Paul Bagnini

Le président Lassana Palenfo a nommé jeudi dernier le juge Alain Zunon à la tête de la commission électorale.

Au magistrat hors hiérarchie, il a adjoint deux autres juristes, Me N’Da Ezoa et Diavatchié Pierre.

Ce sont eux qui devront conduire l’élection qui va trouver son successeur le 30 avril prochain. La nouvelle, comme une traînée de poudre a fait le tour de la ville.

Les candidats déclarés à cette élection, eux, l’ont surpris par surprise samedi matin au petit matin, par mail.

Ce que l’on ne comprend pas, c’est comment le président sortant peut, sans consulter au préalable ses mandants, mettre sur pied une commission électorale ?

En tout cas, le communiqué fait beaucoup de bruit dans la ville. La décision du président Palenfo choque et les candidats s’expliquent difficilement les motivations d’une telle démarche qui tord le cou aux textes qui régissent le Comité national olympique.

« C’est un comité électoral que nous allons récuser avec force. Tout le monde sait que le juge Zunon et le président Bamba Cheick Daniel ont un antécédent. Les deux hommes s’affrontent dans le cadre de la Fédération ivoirienne de taekwondo depuis 2017. Me Zunon et la Fédération ivoirienne de taekwondo ont une affaire encore pendante à la justice. En nommant le juge Zunon Alain à la commission électorale, le président Palenfo laisse la porte ouverte à un règlement de compte qui ne dit pas son nom», dénonce François-Xavier Akondé, porte-parole du groupe de réflexion pour « Réinventer l’olympisme ivoirien » qui soutient la candidature de

Bamba Cheick Daniel au Cno. Il estime que cette décision va créer une situation de crise autour de l’Olympisme ivoirien. « C’est pourquoi nous appelons au bon sens du président Palenfo. Il a tout donné, il a côtoyé les sommets et connu tous les honneurs. C’est le moment pour lui de sortir par la grande porte. Nous voulons que l’on retienne que le général Palenfo, après avoir rendu de bons et loyaux services, a laissé la place à un nouveau dirigeant. Surtout pas cette image de crise qu’il veut créer », implore le président Akondé de la Fédération ivoirienne de pentathlon moderne.

Par Paul Bagnini
Fraternité Matin

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