Des radars de surveillance pour les Forces armées maliennes (FAMA), les Français quittent la base militaire de Goss

Au Mali, les autorités de transition ont annoncé la réception, lundi 19 avril, de deux nouveaux hélicoptères de combat, fournis par la Russie. A quel coût ? Cela n’a pas été précisé. Outre ces nouveaux hélicoptères, l’armée malienne s’est également doté de « radars de surveillance de quatrième génération ». Leur modèle précis ni leur nombre n’ont été précisés non plus, d’autres radars avaient déjà été réceptionnés ces derniers mois.

Ce matériel doit, selon l’armée malienne, « aider les Fama (Forces armées maliennes, ndlr) dans leur lutte de tous les jours pour l’éradication du terrorisme ». Mais, de nombreux observateurs s’interrogent : en quoi des radars peuvent-ils contribuer à la lutte antiterroriste, sachant que les groupes jihadistes opérant au Sahel ne disposent pas de moyens aériens ? De quelle manière ces radars peuvent-ils contribuer à sécuriser le territoire national malien ?

« Communiqué laconique »

Pour Arthur Banga, enseignant-chercheur ivoirien à l’université Félix-Houphouët-Boigny d’Abidjan et spécialiste des questions de défense et d’armement, « la grande difficulté, c’est que le communiqué de l’armée malienne est assez laconique. Donc, on ne sait pas exactement de quel type de radar il s’agit. Cela dit, dans la lutte classique contre les groupes terroristes, ces types de radars peuvent permettre de détecter des mouvements de troupes, même des missiles ou certaines roquettes. »

« Néanmoins, poursuit Arthur Banga, n’oublions pas le contexte international de tensions entre la Russie et l’Occident avec un théâtre illustratif de ces tensions, qui est le Mali. Donc, ça pourra permettre à l’armée malienne de pouvoir surveiller avec plus de précision tous les mouvements sur son espace aérien. Donc si éventuellement il y a des mouvements d’avions occidentaux, ça pourra permettre de la même manière au partenaire russe de le savoir. »

« On verra comment va évoluer la situation »

Méfiance ou défiance vis-à-vis de la force française Barkhane ou de la force onusienne de la Minusma ? « Pas nécessairement, dit l’ enseignant-chercheur ivoirien. On verra comment va évoluer la situation interne et, voire mondiale, pour voir si l’on bascule de la méfiance à la défiance ».

RFI

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