Obama rejoint Macron et accuse les réseaux sociaux d’avoir affaibli les démocraties « ils doivent être régulés »

Obama a-t-il raison de dire que les réseaux sociaux ont affaibli les démocraties ? Qu’il faille les réguler comme le souhaite Macron ?

Durant la campagne pour la présidentielle de demain, le chef de l’État français sortant n’a pas caché son désamour pour l’anonymat sur les réseaux sociaux, qui est la porte ouverte à toutes les dérives verbales.

Ses adversaires lui rétorquent que les élites (ENA, Science Po, militaire etc.) qui ont succédé aux monarchies et féodaux ses sont accaparés les démocraties, les ont prises en otage sans referendums populaires, même pour les amendements dans certains pays tels que les Pays-Bas ou la France.

C’est ici que Marine Le Pen parle de la renaissance démocratique pour dire le pouvoir aux peuples par les referendums sur les questions jugées importantes par le peuple.

Sylvie Kouamé

Pour Barack Obama, les réseaux sociaux sont responsables de l’affaiblissement des démocraties et doivent être régulés

Agence Ecofin – Le rôle joué par les réseaux sociaux dans la dégradation de l’information et de la communication inquiète de nombreuses personnalités dans le monde. Dans une intervention à l’Université de Stanford, Barack Obama a tiré la sonnette d’alarme.

Barack Obama, l’ancien président des Etats-Unis vient de lancer un appel international à la régulation des réseaux sociaux. L’ancien pensionnaire de la Maison Blanche s’exprimait lors d’une rencontre organisée par la fondation Obama le 21 avril à l’université de Stanford.

D’après ses propos, les réseaux sociaux ont amplifié « les pires instincts de l’humanité. L’une des causes majeures de l’affaiblissement des démocraties tient au profond changement dans nos façons de communiquer et de nous informer ».

Barack Obama, qui reconnait qu’il n’aurait jamais été élu sans des sites comme MySpace ou Facebook, a également critiqué le modèle économique des réseaux sociaux. Pour lui, le problème d’un système basé sur la publicité ciblée à grande échelle est qu’elle repose sur l’économie de l’attention. « Ce sont, malheureusement, des contenus inflammatoires, polarisants, qui attirent l’attention et encouragent la participation », a-t-il déploré.

Pour Barack Obama c’est moins « ce que les gens publient » que « les contenus que ces plateformes promeuvent » qui posent problème. L’ancien président américain souhaite notamment que les algorithmes des réseaux sociaux soient soumis à des contrôles de sécurité par une autorité de régulation.

Une telle intervention au sein de l’université de Stanford qui s’intéresse beaucoup à l’impact des réseaux sociaux sur les démocraties n’est pas anodine. L’université et ses chercheurs multiplient depuis quelques années les études sur l’impact des réseaux sociaux dans le monde.

Récemment, de nombreuses personnalités ont tiré la sonnette d’alarme concernant la place prise par les réseaux sociaux. Aussi, le point de vue de l’ancien président sur la gestion du contenu des réseaux sociaux se justifie lorsqu’on observe par exemple que Facebook a été épinglé par son propre conseil de surveillance sur le manque de clarté dans la modération du contenu en janvier 2021.

Néanmoins, Barack Obama néglige un aspect important du problème. Ne pas rendre les utilisateurs responsables de leurs posts est aussi dangereux que de laisser les algorithmes des plateformes sans contrôle. L’absence de sanction face aux infractions commises sur les réseaux sociaux est l’un des principaux facteurs de progression de la désinformation sur ces plateformes.

Servan Ahougnon

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